Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?

Je ne vois que le soleil qui poudroie.

 

Ces deux lignes de Perrault pour signifier l’inévitable,
La fin du camp Aîné 2 est arrivée
Comme un souffle qui fait vibrer le sable.
Pendant 10 jours, on a rêvé.

Jeu de numéros, sarbacanes ou “otage”
Lacs de montagne ou baby-foot,
Nous avons vécu dans le partage
Avec une ambiance aussi chaleureuse que de la laine de mammouth.

Nos 27 brebis, enfants, et amis
Sont désormais repartis, redescendus.
Loin dans la plaine, affermis.
Et on l’espère, pas dépourvus.

Là-haut, dans notre petite bulle
Un moment d’ailleurs, de beauté.
Au milieu des nuages en tulle
Et du ciel rose-orange d’été.

Avec Dieu en médit’ perso,
Avec la fourche dans la paille,
Une dernière journée sans staccato…
Jusqu’à ce qu’ils s’en aillent.

On ne veut pas qu’ils s’enferment,
Dans la hutte de la routine ;
Au mal on veut mettre un terme,
Afin qu’en Dieu ils s’enracinent.

Le camp est désormais terminé,
Mais ce n’est qu’une ouverture.
Ouverture à la vie, à la sainteté :
Pour Dieu, une douce lecture.

La plume s’étale et s’émeut
De souvenirs et de joies.
Peut-on rêver de mieux ?
Tout est possible à celui qui croit…

 

 

 

 

Alourdie de 30 minutes, la matinée était grasse.

Le rythme matinal anté-bivouac s’est réenclenché : frite-ness, médit’ perso, petit déj, services, message, tournois.
Dans le carnet de médit’, nous avons tenté de comprendre Babel, comprendre l’orgueil et la désobéissance des bâtisseurs. Galates 5.16 nous a encouragés à marcher par l’Esprit, à chercher une relation avec Dieu dans la durée, au quotidien.

14h30, le Chalet du Fondateur se vide. Orphelins de 27 campeurs partis en médit’ par groupe, nous avons installé la déco indienne et profité du soleil des regains. Ces moments d’intimité en groupe resteront secrètement cachés, entre les arbres et les geais, sous la mousse ou entre les framboisiers.

Les échos sourds du silence ont rivalisé avec les sonorités indiennes. Une soirée forte, qui commence tranquillement. Quelques postes, mémoire et connaissance, communication et odorat, hula-hoop et course en tuk-tuk. C’était ensuite le repas, raïta et muffin aux crevettes pour l’entrée ; riz et poulet à l’indienne pour le plat principal ; et tiramisu aussi aérien qu’une horde de papillons pour le dessert !

Et diverses animations, en slam ou en touches de piano, en choré (du sud) ou en sketch. Deux demi-finales de papier-cailloux-ciseaux remportées 10-8 et 10-9, puis une finale où Samuel s’est imposé 10-5. Le match était beaucoup plus tendu que le score ne le laisse transparaître. Puis, nous nous sommes déplacés pour terminer la soirée autour du feu. Les innombrables étoiles nous observaient des cieux, écoutaient nos chants a capella et se régalaient des cœurs transformés.

Oui, pendant le camp plusieurs jeunes ont pris la décision de suivre Dieu, c’était magnifique ! Dieu répond, il transforme les cœurs ! On est là pour ça et c’est tellement beau de voir du fruit !

“C’est la famille !”

 

Et c’est ainsi que se termine le dernier jour complet de ce camp Aîné 2 2019…

 

“C’était le plus beau bivouac de ma vie !”

Ce vers en dit long sur l’état d’esprit général du camp, rentré de “bivouac” aujourd’hui. Bivouac entre guillemets car nous avons en réalité dormi dans une auberge. Au réveil, ce matin, Axalp trônait au-dessus des nuages, c’était magnifique ! Les couleurs idylliques des Brienzersee, Hagelseewli, Schwarzseewli et Bachalpsee nous ont éblouis. La nature à 360 degrés, les bouquetins et marmottes qu’on ne compte même plus. La baignade partielle ou complète dans des eaux frileuses. Que de souvenirs ! Que de bons temps ! Nous avons même observé un campeur nager en papillon dans un lac à 5 degrés… il s’est presque envolé.

Après un peu d’anthropologie, on se questionne sur l’attrait des hommes pour le sauvage, la nature, les animaux sans barrières. Ils ont peur de nous ; on veut tellement les voir. Une asymétrie intéressante. On se questionne aussi sur le mystère du tourisme, qu’on a rencontré pas loin du First ainsi que vers Giessbach.

Hier soir, nous avons parlé de Noé (première partie) et aujourd’hui, Noé (deuxième partie). L’alliance. C’est beau. C’est pas un cas, Noé. Kayak…
Autrement dit, cette journée était riche spirituellement, physiquement, relationnellement, esthétiquement, discussionnellement et jaimalauxmolletsetauxcuissesment. La journée était ostensiblement holistique. Ils semblent épanouis, souriants et grandissants ! La marche est excellente pour discuter… on n’a presque que ça à faire.

Au niveau des itinéraires de marche, on a eu du Iseltwald-Axalp, Axalp-Bönigen, Lauterbrunnen-Isenfluh (en 21 minutes, après avoir avalé 1400 mètres de descente en moins d’une heure), Axalp-Grindelwald ou encore Isenfluh-Zweilütschinen. Avec tout ça, et un total pour le camp de 1’442’326 pas, vous devriez pouvoir reconstruire les itinéraires.

En bref, un bivouac réussi, sublimé par les campeuses et campeurs. Certains ont même tenté des glissades entre les barbelés ou sur les névés. Pour d’autres anecdotes, référez-vous aux campeurs… ou aux chamois apeurés par le drone.

Socrate disait : “La sagesse commence dans l’émerveillement.” Il avait peut-être raison.

 

Musique entraînante,
fourberies de la météo,
Brouillard et gouttelettes.
Frite-ness comme bouilloire,

Visage lavé, lavage visé.
Fil dentaire pour les plus scolaires.
Le stratus est grabataire,
Les gouttes tombent. Encore.

Caïn et Abel… et aujourd’hui ?
Est-ce que je laisse le péché me dominer,
Coucher à ma porte ?
Par Jésus, en Jésus, je le vaincs.
La force de renoncer.
Genèse quatre.sept
1 Jean trois.onzedouze.

Des lasagnes succulentes,
Des chasubles orangées.
Des fléchettes astronomiques,
Des lunettes astronautiques.

Des joueurs si lestes,
Rapides et vifs
Que les photographies
Les ont laissés flous.

Soirée de louange douce,
Touchante et dansante.
Des mots vrais, sincères.
Quelques descentes lacrymales,
Pour arroser les grandes ailes
Des papillons de l’espoir.

Et maintenant, je vais me taire.
Nos 27 brebis sommeillent gaiement
Dans leur suite présidentielle.
Ils s’émerveillent, il se réveillent.
On s’émerveille, on s’aime et veille. 

“On peut pas être heureux sans Dieu, même si on a tout ce qu’on veut.”

Cette citation fut entendue dans la discussion après le film The Truman Show de ce soir. Une belle réflexion sur la vie et l’identité. La soirée film a clôturé une belle journée de camp, tranquille, posée, en toute amitié. Malgré les quelques antagonismes présents pendant le tournoi multisport, c’est le fair-play qui a gagné ; le beau jeu, les belles actions, les cris de guerre et les poignées de main. Les encouragements fusaient aux abords du terrain de unihockey, théâtre de la finale rocambolesque qui s’est terminée aux tirs au but.

On les croyait chenilles, mais ils sont en réalité papillons majestueux. Leurs visages colorés de sourires ravissants, d’yeux brillants. Leurs chevilles couvertes de boue, de pluie et de coups francs dans la lucarne. Les filets ont tremblé. Que ce soit de foockey, de volloot ou de uniholley. (uniholley, qui rime d’ailleurs avec Chollet, nom de famille de nos cuisiniers qui ont enseigné le pain à 4 de nos campeurs…)

Le matin fut occupé entre autres par le message sur la rupture. Genèse 3, désobéissance, mensonges de l’ennemi. Sans pérorer, l’orateur a souligné clairement le fait que nous soyons pécheurs. C’est terrible.

Mais la grâce surabonde. Elle peut couvrir l’immensité et la profondeur de notre péché.

 

Aujourd’hui en quelques mots : réponse = Jésus, boue, pain, trappes, pizza.

 

Même si c’est différent
De ce qu’on attend,
Dieu est fidèle
Et il répond.

Les plans chamboulés,
Trivouac annulé.
Presque comme si trivouac
Rimait avec le mot couac…

Le ciel bleu immaculé de la journée ne laissait pas présager l’orage qui allait s’abattre sur nos belles vallées. 06.45 ce matin, cellule de crise convoquée dans le bureau 2. La décision est prise. Au grand dam des marcheurs aguerris, au plus grand plaisir des ampoules et des courbatures.

Trivouac annulé, bivouac reporté. A l’instant, les campeurs dorment sous la tente, l’orage et les couvertures. Un orage à ne pas faire voler un papillon dehors. Mais la journée fut belle. Et sportive. On commence avec le frite-ness puis, après avoir fêté les anniversaires en tresse-violon, nous avons partagé un message sur le premier mariage. Géraud a utilisé l’image du baudrier et du mousqueton pour montrer la nécessité d’un mariage basé sur Dieu. Ce soir, la salle de réunion était occupée par les filles et le salon par les gars. Un temps de qualité pour approfondir le thème des relations. Vaste.

Le gros de la journée était occupé par une sortie marche. Quand même ! Certains ont trempé les pieds dans le Sulssee après avoir tout trempé dans le Sausbach. D’autres ont joué au loup-garou avec vue sur Interlaken. Bifurcations aux Vogelstein et Brendli étaient également au programme.

Tempête dans les nuages, tempêtes dans les chaussures. Nuages dans le café, café dans les tempêtes. Chaussures dans le café et tempêtes dans les tempêtes. Vous l’aurez compris, une journée de marche, au soleil.

Le temps pète.

 

Bonjour, cher lectorat !

Merci pour votre fidélité à la lecture de nos missives quotidiennes !

Rythmiquement. Nous avons commencé la journée avec le désormais traditionnel frite-ness, mené avec grâce par Enrico (pas Macias).

Le camp a enchaîné avec un encore plus traditionnel jeu de numéros. Pour l’anecdote, nous avons probablement battu le record de la partie la plus courte. On se demande bien que faisait la défense… En tout cas, ce n’est que partie remise (puisqu’on en a fait une autre) ; les campeurs ont beaucoup apprécié. C’était sport. Et flore. 

Framboises, fraises et myrtilles étaient également de la partie. Dans cette forêt jeune et lénifiante, on se sentait presque pousser des ailes, ou en tout cas sortir de l’œuf.

La soirée fut très riche. Nous avons vécu un “chill spi”, activité où chaque campeur passe un moment privilégié avec Dieu. Pour ce faire, différents postes de réflexion, de prière, d’actions concrètes autour du thème “créé à l’image de Dieu” occupaient le chalet. Par exemple écrire des mensonges identitaires sur un miroir, les tracer et les remplacer par le regard que Dieu porte sur nous. Autre exemple, ce poste avec de la porcelaine brisée, symbolisant la relation brisée, et puis cette croix qui nous permet d’abandonner ce qui était cassé pour être une nouvelle créature, réconciliée. Voler librement comme les papillons. C’est magnifique. C’était spirituellement très fort et profond.

Autre nouvelle très importante : demain, 18 août, nous partons en trivouac !! Le trivouac (excursion de 2 nuits en dehors du chalet) fait son grand retour à l’Aîné 2 pour des aventures en -alp et en -ald…
Nous espérons vous donner des nouvelles au plus vite !

 

Quelques sujets de prière : reconnaissance pour la bonne marche du camp jusqu’ici, des campeurs investis, motivés et serviables / reconnaissance pour la bonne santé / protection spirituelle / protection physique lors du trivouac / météo pour le trivouac (pour l’instant, c’est pas le rêve, mais ça passe) / avoir de bonnes discussions pendant les marches avec les campeurs / suivi des campeurs après cette riche soirée / des conversions, des transformations.

 

 

 

 

“Tu es responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé.”

 

Les petits princes d’Isenfluh (et non pas de St-Exupéry) ont vécu leur première journée complète de camp. Nous avons commencé avec le…


… commencement. Genèse 1.1-25, le tout début. Après les services matinaux et les délices à gogo (la cuisine nous régale !), Jennie nous a conduits dans un temps d’étude. Ces 25 versets nous apprennent notamment que Dieu est hors du temps, trinitaire et qu’il manifeste sa gloire. Le verbe divinement inspiré de l’oratrice a fait réfléchir les campeurs : est-ce que je veux vivre ma vie sans Dieu ? Est-ce que mon cœur peut être transformé à travers la Genèse ?

 

Qu’apprivoise-t-on ?

 

Outre la Genèse, la jeunesse a fait preuve de fougue évasive. Dans le grand jeu de l’après-midi, les otages tentaient de tromper les preneurs d’otage et leur rubalise. Même les plus viles flagorneries ne dupaient pas les porions !

 

Finalement, tous se sont réconciliés lors d’une soirée jeux riche en expressions faciales et en retournements de situation. Littéralement.

 

Papilles ravies, journée réussie !
Papillons volants, reflètent la création !
Papilionacées, y en a jamais assez !
On s’voit demain, dans l’jardin

 

 

de Dieu !

 

Des 4 coins (ou presque) de l’Europe – Belgique, Allemagne, France et Suisse…

Ça y est, les campeurs sont là !

C’est donc internationalement que s’ouvre ce camp Aîné 2. Les campeurs sont arrivés en chenille à la gare puis au chalet, dans un cocon si doux. Et un peu frais. Un crachin a voilé les montagnes, mais les sourires ont papillonné par-delà les gouttes.

C’est tellement beau de les voir enfin ! Actuellement, ils sont (probablement) en train de dormir en groupe, tente et boule. On se réchauffe comme on peut. Il fait un peu frais. Mais que les cœurs sont chaleureux !

Les ballons ont été shootés, les raquettes sorties, les cartes étalées et le thème du camp, le staff, les règles et les campeurs présentés. Julien Lepers a même fait le déplacement et apparemment, plusieurs campeurs ont réussi un “4 à la suite” lors de la manche “présentation du staff”.

Pour l’instant, pas trop d’halitose ni d’androconie, les campeurs sont sages. Une bonne nuit de sommeil – au frais – et on se retrouve demain, en forme, pour le premier jour complet du camp !

 

Julien Lepers dans tout son art

Merci pour la plume valentine du Cadet 2. Elle a été transmise d’une main de maître (et pas de pied, il est cassé) aux rédacteurs de l’Aîné 2 !

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Sur Isenfluh, les rayons de soleil semblent nous faire oublier la bise. Pour quelques instants seulement. Il fait frais ici, mais qu’elles sont belles, ces montagnes ! Vertigineuses, et roses… dès 20h21.

Et le staff aussi… qu’il est beau ! Un fétu de joie plane aux abords et dans les tentes du Chalet du Fondateur. La venue de nos 28 campeurs est imminente. Le camp dansait dans nos yeux depuis déjà quelques mois.

Tel un papillon qui virevolte galamment, gentiment, nous avons vu le 15 août s’avancer auprès de nous. Le monarque est désormais là, à nos portes. Et notre Roi céleste aussi ! Nous comptons sur Lui pour nous accompagner pendant ces 10 jours de camp et nous sommes sûrs qu’Il sera fidèle !

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Nous gardons les belles histoires, aventures, photos et autres récits sphragistiques pour ces prochains jours…

 

p.s. Nous attendons toujours le paquet de sucreries, chocolats et autres flûtes…