L’introduction de la journée commençait par le même refrain que d’habitude. Un lever couplé à une médit’ donnait le tempo. L’avant-dernière journée complète débutait tambour battant. D’un seul c(h)œur, d’une seule âme les jeunes se mettaient au service après un p’tit déj’ précédé d’une magnifique mélodie.

Après le message, nous célébrions le Seigneur avec la guitthith, l’instrument à cordes et le tambourin. Si cette symphonie se synchronise d’un seul choeur, elle sera une sacrée musique. Surtout si elle s’entrelace et se mixe à des cœurs sincères envers notre Sauveur et Seigneur Jésus-Christ. Jesse, musicien, auteur-compositeur et artiste a plus d’une corde à sa guitare. Sara, quant à elle, en a davantage de cordes avec l’instrument aux touches noires et blanches. Le compte est donc vite fait.

L’après-midi nous offrait un temps magnifique et une piscine quasi privatisée pour le camp. La trame sonore était multiple et venait de toute part : plongeons en bruit de fond avec des goulettes qui se répondaient en canon, des sons de balles smatchées au beach volley et au ping-pong, ou encore les pas qui foulaient l’agréable pelouse (quelle grass !) lors d’un toro où certains faisaient 33 tours.

Le retour en train nous obligeait d’être à l’heure à la gare. Il ne fallait pas y aller pianissimo mais avoir une marche avec une vitesse crescendo. Lâchés à Zweilütschinen, les campeurs grimpaient ce sentier un peu casse-patte. L’enjambée des jeunes n’était pas synchronisée : la foulée des plus lents pouvait se compter sur les temps d’une blanche, et celle des plus rapides sur le temps d’une noire.

Après le délicieux repas du soir, une soirée variée proposait aux campeurs le choix entre des moments de louange, de tournois et de jeux de société. Mais il n’était pas encore temps de mettre la clé du sous-sol sous la porte (je voulais faire une blague avec clé de sol, mais je ne sais pas si vous l’aviez vue !). L’outro c’est pour demain. La dernière journée se chargera des adieux.

Le staff aîné 2.

Pas de croche-pattes autorisés. De toute façon, il n’y a pas d’anicroche entre ce frère et cette sœur

Les campeurs ont failli avoir une syncope en voyant le car de pizzas et ses quarts de pizzas

Il ne fallait s’efforcer pour écouter C4C en avant-première lors d’une composition qui sortira le 11 juin 2022. Talentueux et visionnaire

Certains joueurs sont des ténors dans leur pratique

Une ronde ne fait pas de mal de temps en temps pour les campeurs qui méditent

Trois campeuses prêtes à goûter des pizzas ayant des notes de poivrons et tomates

Pour cette marche, nous n’étions pas à court d’eau, mais plutôt à cours d’eau

Les interlignes sont bien remplies par 5 campeurs et un staff à qui l’on pourrait attribuer les meilleures notes

Lors de certains chants trop bas, les notes descendent parfois “à la cave”. D’autres sont au-dessus de ça, et montent jusqu’au grenier

Une audience qui entend le cœur du prédicateur battre la chamade

Malgré un ciel gris en début de journée, les campeurs ont pris quelques couleurs lors d’une après-midi bien ensoleillée. Une fois la médit’ perso passée, le p’tit déj avalé, les services effectués, les jeunes se dirigeaient vers les tentes. Ils n’ont eu pas d’autres choix que de revêtir des habits de sports, ni incolores ni inodores, mais mêlés de transpiration et de poussière de montagne. Une course-poursuite effrénée les attendait dans la vallée, à Interlaken. Le Interlaken Express.

8 équipes lâchées au cœur de la ville, devant relier successivement 10 postes, pour 1 seul vainqueur final. Gare à l’assaut donné en gare ! Pas de tirs à blancs : une seule et unique réponse doit être donnée par équipe à chaque poste. Si l’équipe répond faux, elle devient toute pâle, puisqu’elle apprend qu’elle sera immobilisée durant 3 minutes. Même scénario pour une équipe touchée par une autre avec le Drapeau rouge. Drapeau qui symbolise qu’une équipe est “flaguée” durant 3 minutes. Un laps de repos, dans ce jeu continu qui flingue les muscles soumis sans arrêt à des sprints interrompus.

Au menu de midi, alors que le jeu avait commencé depuis peu, pas de blancs ni de jaunes d’œufs. 5 francs par personne, pour un repas qu’ils tenteront, tant bien que mal, équilibré. La balance parlera d’elle-même. Puis, pas le temps d’admirer les violettes dans les champs. La cadence imposée est soutenue. Quelques campeurs commencent même à voir rouge : le niveau physique de certains était atteint depuis pas mal de jours déjà. Leurs couleurs se dégradent même. Certains se voient pousser des bleus. Néanmoins, quelques lueurs d’espoir donnaient une teinte positive à l’après-midi. Parmi elles, une des équipes a été transparente sur leurs besoins financiers. Elle est allée récolter plus de 45 francs auprès de plusieurs passants. On s’est cru à l’opération pièces jaunes de David Douillet.

A un poste, on leur demandait de courir 400 mètres autour d’une piste d’athlétisme rouge-ocre. Les jeunes rient jaune : comme s’ils n’avaient pas assez courus de long, en large et en travers dans toute la ville d’Interlaken !

Pour rentrer, seul l’équipe du staff, pourtant partie avec le handicap du Drapeau rouge, ont pris un taxi jaune. Le reste des troupes est rentré avec le train, avec entrain. Un bon repas nourrissait enfin les troupes affamées de leur maigre pitance de mi-journée.

Le soir, un atelier nommé “Je gère ou je galère”. Les campeurs ont pu choisir 3 ateliers parmi 6 proposés. Auparavant, chaque jeune pouvait inconsciemment colorer ces domaines en vert, orange ou rouge selon leur propre sentiment de gestion dans ceux-ci. Aucun domaine n’est invisible pour Dieu, même si dans certaines luttes nous semblons être marqués au fer rouge. Chaque être qui existe est comme transparent devant Lui. Tous doivent en prendre conscience. Par-dessus tout, Dieu est un Dieu de grâce, aimant celui qui s’humilie, celle qui reconnait ses manquements.

Après une super soirée, les lampes frontales aux teintes jaunes et blanches éclairaient le chemin menant aux tentes, avant un dodo dans la nuit noire.

Le staff aîné 2.

Les consignes sont données avant l’assaut

L’équipe staff a trainé le handicap du Drapeau rouge durant plusieurs postes

Cinq (staffs) sans maîtres en plein 400 mètres.

Un effort qui fait tirer la langue

Entrepreneurs auprès des passants

Une équipe relevant le défi de prendre un selfie devant un fast-food dont nous trairons le nom

Après avoir gardé la forme, on garde la pêche ! Et les campeurs ont la banane : le staff a rallongé leur sommeil de 30 minutes. La nourriture spirituelle précédait un bon jus d’orange, un fruit et des tartines de pain complet.

Le matin, Géraud nous enseignait des vérités sur la première Eglise, à partir de Actes 2.41-47 et nous a interrogé : “A quoi sert l’Eglise, quel est son but ?”. Il n’a pas raconté des salades. Au contraire, il nous a encouragé à cultiver l’enseignement, la communion fraternelle, la fraction du pain et la prière. Une participation active voyait les campeurs ramener leur fraise. Leurs interventions était comme un nectar à nos oreilles. Une fois le message terminé et quelques chants de louange, on fait place au temps libre. Personne ne poireaute : il est temps d’avancer les tournois après deux jours de trêve pour cause de bivouac. Le repas de midi permettait de se fendre la poire à table. Certains ont un humour à couper au couteau.

Au menu du jour, une activité phare : le repas concours organisé par Matthieu. Six équipes se font concurrence à couteaux tirés avec quelques petits jeux pour se répartir les aliments et les ustensiles dont ils auront besoin. Néanmoins, on ne mettra pas “les petits plats dans les grands” : la nourriture ne sera pas si abondante que d’ordinaire. Les portions sont donc à repartir au milligramme près. Lors de ce concours cuisine, les phrases “les carottes sont cuites” ou “c’est la fin des haricots” ne sont pas prononcées. On ne baisse pas les bras, jusqu’à la fin du temps de préparation et du dressage. La mayonnaise prend quand toute l’équipe est en ébullition. Heureusement que notre équipe cuisine n’est pas aussi stressée que nos campeurs avant de lancer un repas. C’est dans ces moments que les campeurs n’ont pas de tomates dans leurs yeux : ils savent que le staff est aux petits oignons pour eux. Les campeurs sont finalement évalués selon quelques critères par notre équipe cuisine. Les résultats seront communiqués demain aux campeurs.

Lors de la veillée, Isaline nous conduisait dans une soirée énigmatique de type Cluedo. Se mettant dans la peau des personnages, le staff rendait l’animation pimentée mais devait éviter de mettre les pieds dans le plat. Les campeurs mirent la main sur le voleur, comme s’il avait été vu en flagrant délit, la main dans le sac. L’individu démasqué intoxiquait son environnement pour ses vols, ce qui représente un poison pour notre société, au même titre que les autres péchés.

Le staff aîné 2.

A ce poste, les équipes se battent pour des épices qu’ils doivent nommer

Si les ballons d’eau touchent les ustensiles suspendus sur une corde, c’est dans le mil(le)

Des postes sports sollicitant des muscles solides et saillants

Non, les carottes ne sont pas (encore) cuites

Cent patates pour un menu à trois francs six sous

Un service sans vice, ça fait “ser(s)” !

Une nappage appliqué avec qualité

L’ensemble de jurés à l’écoute lors de la présentation des menus d’une des six équipes

Une paysanne prenant son rôle à cœur lors de la soirée Cluedo

On ne va quand même pas tourner en rond dans le chalet. La routine engendre un cycle qu’il est parfois nécessaire de casser. Programmé au milieu de notre séjour, un bivouac permettrait de nous garder tous en forme. Alors mettons de côté les hamacs arqués. Laissons également les terrains rectangulaires de badminton, de volley et de football. La grande et longue tablée de la terrasse se trouve ainsi désertée.

Le bivouac est une activité physique et éprouvante. On arrondira donc les angles pour les personnes qui ne peuvent faire la grande marche. Néanmoins, certains des campeurs sont même venu de l’Hexagone à la recherche des montagnes triangulaires et des chemins sinueux serpentant jusqu’au sommet. Ces campeurs veulent oublier les paysages rectilignes de leur quotidien : à l’horizon, aucun trait continu, que des sommets.

Le jour 1 de ce bivouac commence à merveille. Isenfluh quittée vers 10h30 et Mürren rejointe vers 13h00 les campeurs font preuve d’une marche bien plus rapide que celles pratiquées lors de rondes de nuit. Obersteinberg était reliée vers 17h30 alors qu’un bref détour avait été effectué au sommet du Tanzbödeli. Nous étions ensuite logés dans une auberge iconique, avec un toit conique. Nos assiettes bien rondes et nos ventres également. Mais cela n’a pas dépassé les mets délicieux de notre équipe cuisine qui nous a manqué ! Oh Val, tes plateaux ovales de tomates-mozzarella n’ont pas été oubliés ! Après ce repas, chacun se retrouvait autour du feu pour une soirée de témoignages entrecoupée de chants. Les jeunes se placèrent en arc de cercle à équidistance de celui ou celle qui souhaitait spontanément témoigner. Avant de se coucher dans des lits faits au carré, on observait le reflet du spectacle céleste, les étoiles plein les yeux. Le croissant de Lune précédait celui du petit déjeuner le lendemain matin, à la fraîche.

Une fraîche baignade programmée le lendemain matin pour les grands marcheurs faisait débat… Il faut dire que le lac arrondi de l’Oberhornsee faisait figure de bain nordique. Pas de quoi y rester un quart d’heure. Le cadre splendide réchauffait les cœurs. Les quelques gouttes qui giclaient à la surface et rencontrant les microscopiques photons laissèrent place à un arc-en-ciel. Le ciel se couvrait ensuite et laissait paraître quelques nuages puis un brouillard. Débrouillards, les jeunes évitèrent de tomber sur des pierres peu régulières, pierres sur lesquelles tombaient en fin de compte des gouttes d’eau bien fournies. Une bonne rincée nous rappelait combien le Seigneur nous bénit dans tous les domaines, de manière transversale. Pour les campeurs, point de point de côté pendant la poussée sur les guiboles sur cette pente bien oblique mais si peu pénible et passionnante, de Lauterbrunnen à Isenfluh.

La boucle est bouclée. Le bivouac est bivouaqué. Une réussite dont le secret ne demeure gardé. La réussite d’un bivouac réside dans une triangulation sans faille : une logistique parfaite entre la direction, la cuisine et les hôtes de l’auberge permettent un bivouac bien cadré. Ce bivouac, comme les autres des années précédentes, nous a beaucoup apporté. Nous étions encerclés de tant de beauté. Cette nature nous a poussé à développer la relation verticale avec notre Créateur, qui fait battre nos cœurs.

La soirée laissait une équipe cuisine présenter ses plus belles lasagnes. Thibaut nous partageait sur le thème de la persécution et lançait le visionnage pertinent du film “Paul, Apôtre du Christ”.

On garde la forme, certes, mais garde-t-on la pêche ? A demain !

Le staff aîné 2.

Après la montée de Isenfluh jusqu’à Mürren, un campeur prouve qu’il est aussi à l’aise sur le terrain souple et étroit de la Slikeline

Six gars qui font si gaffe le temps d’une photo

Quelle équipe ! Un rythme effreiné imposé par les premiers, et suivit par les derniers

Pot(e)s de fleurs

Une symétrie parfaite entre les profils du premier et l’arrière-plan ?

Deux campeurs en forme planchent sur une figure inédite

Le cercle du feu

Deuxième jour : dernière photo commune avant que les groupes ne se séparent

Le lit de la rivière est caché par une couverture neigeuse. Une campeuse dira : “Je n’ai jamais vu ça, je suis trop fière d’être venue jusqu’ici !”

Un magnifique et parfait reflet fait l’affaire pour cette photo

Il ne faut pas louper le coche : il est pertinent de jeter des galets à plats lors de ricochets

Deux des douze répondant présent à l’appel de l’eau : “Allo ? A l’eau ?”

Lecture oratoire du Psaume 104 : une louange au Dieu de la Création

Nous avons croisé des chèvres pendant une bonne vingtaine de minute. Elles n’hésitaient pas de gamber sur les flans escarpés de la montagne

Dieu a si bien créé l’être humain. Dans son essence, l’Homme est corps, âme et esprit. La première caractéristique, cette enveloppe terrestre qu’on laisse avant le ciel, trouve principalement ses facultés à partir des sens que l’Homme possède. Et chacun de nos cinq sens peut être mis constamment à contribution pour la gloire de Dieu.

Dans les lignes qui suivront, l’organisation textuelle ne fera pas preuve de bon sens. Après tout, vous êtes prévenus depuis le titre, non ? Nous ne respecterons pas le déroulement type de la journée passée, dans son sens horaire. Ça va partir dans tous les sens : mettez-vous dans le sens de la marche et attachez-vos ceintures. Alors vous êtes prêts ?

  • Nez pour l’adorer…

Pour son entrée en lice dans le tournoi, il faut avoir du nez, bien sentir les coups. Mon adversaire va t-il utiliser son revers ou son coup droit ? le caillou ou les ciseaux ? Tirer le palet ou le placer ? Pour trancher, certains font appel à leur French flair, afin de parfaire leurs gestes. Que l’on joue ou pas, l’apôtre Paul nous exhorte à ce que nos corps entiers soient un sacrifice offert à notre Dieu. Cette bonne odeur, Dieu est capable de la sentir. Il est le premier mis au parfum quand il est question de sacrifice. De notre côté, nous sommes même “Nez pour l’adorer”, comme le chanterait le groupe Antydot.

  • Croquer la vie à pleines dents…

Les jeunes ont eu bon goût lors de la première vente. Les uns se sont laissés tentés par des chocolats sucrés, les autres par des boissons acides. Nos palais se sont par dessus tout délectés des différents mets du jour. Nous avons pu expérimenter : “Goûtez et voyez combien le Seigneur est bon” (Psaume 34.9). Ce n’est pas pour autant que les jeunes vont dans le sens du verset : “Mangeons et buvons, car demain nous mourrons.” En effet, nous vivons pour Dieu, et non pour notre ventre. Nous voulons à tout prix éviter l’é-goût-centrisme : avoir de l’amour pour soi mais pas pour l’autre ou pour Dieu. Ce péché, comme celui cité en Proverbes 5.4, a un goût de miel au début, mais à la fin, il est amer comme l’absinthe. Ainsi les conséquences des péchés s’avèrent souvent salées, et troublent nos sens .

  • Bien vu !

Alors gardons l’œil ouvert pour ne pas laisser le péché sur le pas de notre porte. “Je n’ai pas péché aujourd’hui !”. Mon œil, ouais ! L’orgueil crée en chacun de nous l’illusion d’optique d’être bon. Mais c’est un mirage. Même sans lunette, nous voyons bien que nous sommes perdus sans l’aide de Dieu. Pas besoin non plus d’œil de lynx pour examiner les plus sombres détails de mon âme. Cela est rendu possible par le moyen du Saint-Esprit, que nous avons étudié aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle nous chantons que Dieu soit seul notre vision. D’ailleurs, si nous sommes réconciliés avec Dieu, il n’a pas un regard froid mais bienveillant à notre égard, grâce à l’Esprit qui est en nous.

  • Tendre l’oreille pour l’écouter !

A juste titre, ce soir nous étions à l’écoute de Dieu lors du Chill Spi organisé par Jesse. Pas de représentation grandeur nature du tympan de Conques, mais quelques postes différents sur la propriété. Le seul cadre institué fut le silence et l’écoute. A ce propos, l’écoute encourage beaucoup, si quelqu’un la pratique. Les colons considèrent également qu’il est adéquat de l’appliquer coûte que coûte. Plutôt qu’une course à la causerie ou la discussion, l’Epitre de Jacques est claire là-dessus : recourir à l’enclume plutôt qu’à la langue est à tous les coups recommandé. Sans conteste, sans surprise et sans discussion aucune, ce chill spi a fait sens et sensation. Ça c’est super !

  • Pas touche !

Pour l’activité de cet après-midi, les jeunes ont fait des pieds et des mains pour permettre à leur équipe de capitaliser de nombreux points précieux pendant la petite compétition prévue par notre copain David. Touchés par la grâce, on se demandait comment certains tenaient encore debouts après de durs combats : leurs mains ont frôlé les sautoirs, intercepté des balles de tennis, piqué des chaussures. A ce stade de la compétition pas de cadeau. Personne n’a été brossé dans le sens du poil.

Ces cinq sens que sont l’odorat, le goût, la vue, l’ouïe, le toucher sont si souvent présents et sollicités lors de ces intenses interstices. Pensons à tout remettre à notre Dieu qui a conscience de notre impuissance.

Le staff aîné 2.

La tresse a bon goût ? Il est bon d’avoir son anniversaire lors d’un camp

Une animation : “Questions pour leur balcon” a été créé de toutes pièces pour ambiancer les campeurs. Les gens du haut ont été victorieux de 6 à 5 sur les gens du bas.

Opla ! Marcher au pas… ou pas…

Un poste où la langue française est testée. Pas de courrier envoyé mais bien des lettres à mettre dans le bon sens

En tant que staff, beaucoup signent pour l’écoute des consignes. C’est le signe de se sentir dignement respecté, comme cette équipe nous l’exemplifie si bien

Des sœurs sans dessus dessous. Bras dessus, bras dessous

Quel flair ce joueur ! Quelle plaie ce joueur ! Mais au final, c’est toujours le fair-play qui gagne !

Glouglouglou. L’eau est précieuse. Le défenseur se doit de rapidement rentrer dans sa zone, relever la bouteille et adopter une meilleure défense

Après un affrontement de haut niveau, le niveau d’eau restante est faible

Un jeu et des jeunes assez touchants

Un réveil en douceur à 08h00 laissaient aux campeurs du temps pour se débarbouiller, le temps d’un sablier retourné, puis d’expérimenter un moment avec Dieu durant une vingtaine de minutes. Le petit-déj’ suivait. On ne comptait plus les tartines et chocolats chauds qui partaient si rapidement.

Par la suite, Valentin nous parlait des choix et des probabilités d’estimer la volonté de Dieu, lorsque l’inconnu x se trouve devant nous ou que les combinaisons sont trop nombreuses. Mettons-nous Dieu dans l’équation lorsqu’il est question de prendre des décisions pour nos vies ? La théorie est facile, l’application l’est beaucoup moins. Ce n’est pas une question de preuve par 3. Ce qui va pour l’un ne fonctionne pas forcément pour l’autre. Dieu nous a créé comme des êtres uniques, et il ne réfléchit pas à double, comme si des jumeaux avaient une même destinée. Il a un projet individuel pour chacun de ses enfants, de 0 à 120 ans… Et même plus… après la mort. Le nombre de nos péchés était bien trop élevé pour posséder la vie éternelle. L’addition salée nous privait de l’infinité temporelle avec Dieu. Mais ce qui s’est produit en croix a penché dans la balance envers nous.

L’activité prévue de l’après-midi était la montée pour atteindre les crevasses. Elle s’est chiffrée à 1h09 pour les plus rapides. Certains se sont baignés dans une eau glaciale. Sur l’axe des ordonnées du thermomètre, l’eau avoisinait les 10 degrés.

“Euréka, le compte est bon!”. C’est la phrase qu’un des campeurs s’est autorisée de crier lors du jeu des numéros qui suivit. Celle de tester si les campeurs savent déchiffrer des dossards comprenant trois à quatre chiffres à une distance de 1 à 100 mètres. Deux parties équilibrées laissaient ensuite place à l’affrontement attendu, à savoir celui du staff-campeurs. A l’issue de cette partie, comme toujours gagnée par le staff, la victoire a été répertoriée dans la base de données de la FIJDN, la Fédération Internationale du Jeu Des Numéros. Fédération instituée il y a peu, pour effectuer des statistiques des trop nombreuses victoires du staff envers les campeurs. Si certains en doutent, ces chiffres sont vérifiés et consultables en ligne.

Certains campeurs restés au chalet s’essayaient à une nouvelle discipline : le pétanque-curling-bouchons. Pour ce faire : prenez cinq bouchons blancs de Rivella, cinq bouchons rouges de Coca-Cola, et un bouchon noir de Coca-Cola Zéro. La suite, vous la connaissez si vous avez déjà trainé dans les rues de Marseille un soir d’été.

Le goûter tiré du sac nous laissait déguster un cake au chocolat proche du quatre quart. Ces derniers ont été plus ou moins divisés entre le nombre de campeurs et campeuses, ce qui produisait des nombres de tranches relatives. Le reste de la division fut ramené au chalet.

La moitié des campeurs décidaient ensuite de descendre des crevasses en courant. Les premiers rejoignaient le chalet, chronométrés en moins de 15 minutes. Ils prirent garde aux racines carrées qui dépassaient. La solution était de regarder bien loin pour calculer le placement de ses pieds sur la roche.

Les pieds ensuite sous la table, un repas comprenant un excellent poulet-pommes de terre sautées artisanales nous était servi. La suite de soirée offrait des jeux de société ludiques, d’ambiance, stratégiques ou rythmiques, ou encore des jeux de rôles.

La cuisine a une nouvelle fois fait preuve de bon thé, avec une livraison express de tisane en fin de soirée vers 22h30. En moins de deux, les 42 campeurs se glissaient sous la couette après cette intense première journée complète.

Le staff aîné 2.

Un charmant cliché où rien ne cloche, à part si des caniches s’y cachent

Une douce douche presque trop chaude, ruisselante sur l’ocre roche, chatouillant les chevilles de nos charmants campeurs

Un chasseur sachant chasser sans son chien est un bon chasseur

Le siège a permis la chute de ces chasseurs cueilleurs

Il est rare que Rachel ne revête pas son sourire resplendissant, malgré la rage ressentie après la rouste reçue des représentants de l’autorité de la FIJDN

Certains des 42 colocataires réjouis de ces débuts de séjour

Une vue aérienne pour un jeu terre à terre

Qui saura garder secrète son identité ? Qui osera bluffer ?

Etre déracinés. Et reprendre racine. C’est ce que nos jeunes pousses ont expérimenté.

Pour la plupart, le temps de transition entre l’ancien et le nouveau terreau a pu s’effectuer en trois petites heures depuis leur ville d’origine. A la montagne, chaque végétal a retrouvé une eau bien plus saine qu’en plaine, dépourvue de métaux lourds, hydrocarbures et autres pesticides. Cela favorisera leur croissance. Les jeunes pousses devront cependant s’habituer à l’altitude, mais ne faneront pas puisqu’ils croitront autour de 1000 mètres dans ce jardin luxuriant. Au-dessus, ils risqueraient de faner. Nous ferons une exception pour les deux jours de bivouac où nous atteindrons une hauteur maximale de 1800 mètres.

Dans ce camp, tout le monde est le jardinier de quelqu’un et tout le monde est la cacahuète de quelqu’un. Chaque jardinier s’est vu attribuée une cacahuète. Le but : arroser une personne d’encouragements et de services abondants, sans se faire remarquer. Ces attentions seront faites au compte-goutte tout au long du séjour. Les écluses sont ouvertes pour aimer l’autre en action. Une mise en pratique du verset : “Celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment” ?

Encore au stade de bourgeonnement, les jeunes pousses écloront gentiment, en tirant leur force dans leur Créateur. Dieu ne laisse personne faner s’il est attaché à son arbre (Jean 15). Mais qui osera demander à Dieu qu’il l’émonde pour le faire fructifier davantage ? Pour cela, il faut être planté en bonne terre fertile où l’engrais est bio, loin du chemin, des cailloux, et des ronces qui étoufferaient ou empêcheraient le déploiement de nos racines.

A leur arrivée, les jeunes ont poussé sur leurs mollets dans une montée ponctuée de quelques postes favorisant une première rencontre par troupe. Un goûter avec brochette de fruits les attendaient. Quelques-uns se sont ensuite essayés au badminton, football ou encore volleyball. Un repas copieux suivait : salade, pâtes carbonara et poires recouvertes d’un coulis de chocolat. Nos régions ont du talent. Nos cuisiniers aussi.

La suite de soirée s’est déroulée avec une présentation originale du staff et de leurs fonctions respectives. Cette causerie a permis de détailler la fameuse composition 4-3-3-6 du staff et de leur rôle sur le terrain. Géraud nous a ensuite introduit le Livre des Actes, avec une mise en contexte riche pour nous plonger dans l’ambiance de ce récit narratif.

Après une fin de soirée arrosée… de tisanes composées d’herbes séchées, les jeunes pousses ont regagné leur nouvel environnement de paille. Des matelas de fortune qui coûtent moins de blé que des matelas en polyuréthane. Au réveil, nos protégés ne se sont pas retrouvés empaillés puisque chacun d’eux a survécu à cette nuit. Ils ont tenu ferme, sans aucun meuglement. Vachement cool. S’ils se sont sentis serrés, sans suffisamment d’espace sur ces sobres sofas, ces pousses sont sensiblement surpris par l’adoucissement du mercure en fin de soirée.

Que nous réservera cette nouvelle journée ? Dieu nous tient tout en réserve, même des réserves de neige et de grêle (Job 38). Laissons-nous surprendre par lui.

Le staff aîné 2.

4 des 6 moniteurs prêts pour descendre à Lauterbrunnen pour accueillir leurs plantes

La joie est au rendez-vous

Peu d’entre eux passent entre les gestes barrières

Il n’est pas bon aux plantes de rester sur le goudron trop longtemps

Une flore dans laquelle nos jeunes pousses seront épanouies

Ce n’est pas sur le terrain de football que les plantes trouveront racines, même si certains plantent des buts

Il faut se battre contre les mauvaises herbes et rester tous dans la bonne terre

Nos directeurs qui fêtent leur neuvième année de mariage, et leur dernier camp à la direction

Troupe 1 (de haut en bas, et de gauche à droite) : Audrey, Emilie, Sephora, Lena, Abigail, Marjolaine, Joanie, Charlotte

Troupe 2 : Clémence, Elykia, Noa, Annick, Isabela, Jodie, Katherine, Joana

Troupe 3 : Julie, Garance, Isaline, Elise, Rachel, Phoebé, Audrey, Emma

Troupe 4 : Nicolas, Stanley, Corentin, Firmin, Timothée, Joshua, Clément, Jesse

Troupe 5 : Thomas, Matthieu, Matthieu, Nathan, Nkailou, Luc, Mathis, Cyprien

Troupe 6 : Yohanan, David, Matéo, Lionel, Xavier, Samuel, Dylan, Samuel. Une imitation réussie des jardins suspendus de Babylone

Le ballon dort encore, mais l’équipe est au complet.

Les 16 staffs du club d’Isenfluh sont parés de leur plus beau maillot avant le coup d’envoi donné à l’extérieur sur le terrain de Lauterbrunnen, chez qui ils feront le déplacement. A l’aube de la rencontre tant attendue, un stage de préparation de 3 jours s’est déroulé à domicile à une altitude de 1081 mètres, favorisant une augmentation du taux d’hématocrite. Cela n’a pas échappé à nos 4 staffs du corps médical, Isaline, Sara, Karen et Elsa.

Notre composition d’équipe sera un classique (4-3-3-6). Et qui dit différents rideaux, dit différentes fonctions. Tout d’abord, dans un travail de l’ombre, les 4 cuisiniers nous régaleront avec des passes plat(e)s bien garni(e)s. Ils offriront des caviars sur un plateau. Au cœur de l’action se trouveront ensuite les moniteurs (3) et monitrices (3). La plaque tournante du camp, c’est eux. Au front, ils offriront fortement leurs facultés mais feront fi de faramineuses frasques. Enfin, à la direction, 6 staffs s’assureront que le jeu soit bien huilé et organisé.

Vivant la rencontre à distance, parents et amis s’impatientent du résultat final et des actions commentées en conférence de presse. Les joueurs espèrent même vivre certaines des plus belles actions au ralenti. Pour ce match d’une dizaine de jours, “c’est le fair-play qui gagne”. On espère même un sans-faute à l’issue de la compétition. Heureusement que la promesse est assurée : l’équipe est victorieuse sans avoir joué. A l’instar du PSG, le staff parie sur son Messie. Mais au contraire de Léo Messi, le staff est persuadé que son Messie là-haut a déjà tout vaincu.

Néanmoins, le match doit être joué et un mot d’ordre se profilera : “on la joue coll’, pas perso !” Unis pour un même but, ou plutôt, vers un même but, celui de servir Dieu et les autres. Evidemment, personne ne sera laissé sur le banc de touche. C’est la raison pour laquelle Philippe, Elsa, Géraud, Jesse et Thibaut (de gauche à droite sur la photo) attendent impatiemment leur entrée en jeu pour quitter le banc. On espère vivement le temps additionnel (et ensoleillé). Le gazon est prêt à être foulé, Matthieu s’en est chargé. Quelle grass ! La tonte tout près des tentes s’est effectuée sans attente et sans porter atteinte à la teinte verte du pâturage.

Certains des abonnés de la tribune Nord retournent leurs vestes. Ils scandent un slogan jusqu’à lors si peu usité : “IsenSun, IsenSun, IsenSun” au lieu du fameux “IsenFlotte, IsenFlotte, IsenFlotte”. Les parapluies laissent place aux couvre-chefs.

Pour bénéficier d’une place, il fallait être vif d’esprit. La rencontre de qualité se déroulera à guichet fermé pour les 42 campeurs ayant bénéficiés des prix avantageux du marché. Une des multiples raisons pour laquelle les billets sont partis comme des petits pains.

Trêve de commentaire. Et place au jeu. Coup d’envoi demain, à 14h30.

Le staff aîné 2.

Chère campeuse, cher campeur…

Tu as vu le paysage défiler au fil des kilomètres avalés par le car qui t’arrachait à ce coin perché au pied de la Jungfrau pour te ramener à ta contrée familière. Les yeux peut-être encore embués par l’émotion des adieux, as-tu profité de ce dernier moment entouré de tes amis et de la joyeuse ambiance qu’ils apportaient pour ré-enrouler le film de cette dernière journée d’un camp qui s’est déroulé à une cadence marquée?

Tu te rappelles sûrement du réveil un peu trop matinal à ton goût, de la course au réempacktage de ta valise, du dernier déjeuner face aux monts baignés des rayons matinaux, de la dernière occasion d’effectuer les services, de manière plus intensive que d’habitude pour quitter un chalet aussi propre que tu l’as trouvé.

Tu te souviens sans doute de ce dernier moment tous ensemble, assis à même le sol de la salle de réunion déjà panossée et débarrassée de ses chaises, dans la présence de Dieu, à chanter ses louanges, à être encouragés par sa Parole et à lui adresser nos prières!
Tu as été ému du message d’adieu fait à notre cher chef de camp, Jonathan. Ce que tu as perçu de lui pendant ces dix jours, ce n’est que la pointe de l’iceberg de son investissement ici pendant ces neuf années consécutives où il s’est donné corps et âme dans sa tâche de responsable. Tu as souris en le découvrant, par les photos, ado comme toi, campeur à Isenfluh… Qui sait, peut-être que toi aussi, dans quelques années, tu endosseras la casquette de staff… et peut-être même que la passion te mèneras du poste de mono à celui d’adjoint puis de responsable… 😉

S’en suivit une dernière descente à pieds juqu’à la gare routière de Lauterbrunnen, enveloppé par les rayons du soleil enfin bien présent puis entouré par les bras de toutes ces peronnes que tu as appris à apprécier… Tu as quitté ton staff qui s’est dépêché de remonter pour terminer les nettoyages du chalet, en cachant sous leurs sourires feints la tristesse de ton départ;)…

Peut-être que pour toi, ce camp a été comme une pluie pour arroser te foi et l’aider à fleurir. Mais l’ “Isenflotte spirituel” ne dure pas toute l’année, et tu as besoin d’autres ondées pour éviter de laisser ton âme se dessécher… Alors… rejoins une église locale, et laisse-toi éclabousser! Mais l’Eglise, ce n’est pas que recevoir, c’est aussi donner… donc partages-y tes dons, et que la bataille d’eau commence!

La veille de ton départ, tu as partagé à ton groupe tes résolutions d’après-camp: marcher à contre-courant, lire régulièrement la Bible,…: c’est le moment de passer aux actes! (=message subliminal pour t’encourager à quitter ton écran après avoir lu ces quelques lignes pour aller te (re)plonger dans la Parole). Dieu tient ses promesses: son Saint-Esprit peut t’aider à être son témoin… (Va (re)voir Actes 1.8 et 2Timothée 1.7 😉

Découvrir Dieu. Et grandir en lui. C’est ce qu’on te souhaite de tout notre coeur!
Pour grandir, passer du stade de bébé à adulte spirituel, rien de tel qu’être côtoyé par un grand frère/grande soeur dans la foi, alors n’hésite pas à te trouver un mentor! N’oublie pas, on est là pour ça, pendant le camp mais aussi après…

Et bien sûr, reviens!
Tu es et seras toujours le bienvenu ici, à Isenfluh, à la Jab.

On t’aime très fort et on prie pour toi. <3 😉

Toute l’équipe du staff du cadet 2 2021

PS: Un petit mot pour vous tous qui avez suivi les épopées de ce camp ces dernières semaines, parents, amis, jabistes ou curieux: merci pour votre intérêt, mais aussi et surtout pour vos prières! Comme elles sont adressées à un Dieu tout-puissant, le risque d’exaucement est grand… Et effectivement, Dieu a agit ! Que ce soit dans sa protection, dans la joie qu’il a déversé en déluge et dans son action dans les vies des jeunes, nous sommes tellement reconnaissant de l’avoir vu à l’œuvre!

C’t’équipe!

Ranger la tente, secouer les couvertures…

Plus de brin de pailler?

La paille est vigoureusement aérée pour accueillir la prochaine volée de campeurs…

Dernière descente…

On retrouve son bagage, on quitte le staff…

Adieux depuis le car

La grâce de Dieu.
C’était le thème central du jour qui s’est dessiné en filigrane dans le passage d’Actes 5 qui fut médité aujourd’hui, dans la tranquillité du seul à seul avec Dieu matinal, dans l’éclairage par le message de Philippe puis par les discussions entre groupes.
Le staff a décidé, dans son dévouement pour le bien-être des jeunes, de mettre à nouveau en pratique un exemple concret de grâce en laissant ses protégés somnoler une heure de plus ce matin. Les corps challengés par le sport assez intensif de ces derniers jours et les esprits remués par le chill spi de la veille en avaient bien besoin. Par un brunch copieux et appétissant, nos batteries furent rechargées avant de prendre la route, respectivement le sentier glissant zigzaguant à travers la forêt pour descendre à la gare de Zweilütschinen, où les jeunes ont embarqué pour Interlaken.

Retour à la civilisation, retour des masques…

Dans cette charmante petite ville coincée entre deux lacs limpides, dont le charme tend à rameuter maints touristes, le camp a pu expérimenter une variante locale et adaptée du célèbre Pékin express.

Dix équipes, une seule victorieuse. Laquelle réussira à trouver les dix postes disséminés dans la ville puis de remonter au plus vite au patelin? Accompagnés d’un membre du staff, sécurité oblige, les jeunes eurent la joie d’arpenter la localité, d’y découvrir ses plus beaux endroits, tel que le barrage. Les jambes ne furent pas les seules à être mises à contribution: les cerveaux chauffèrent également dans la lecture de carte, le sens d’orientation, la résolution d’énigmes permettant de localiser les postes suivant et dans la gestion du budget attribué; alors qu’une équipe choisit de ne se priver d’aucun plaisir gustatif en achetant un généreux goûter, d’autres investirent toute la somme pour un retour en taxi. C’est ainsi qu’un inhabituel ballet de véhicules jaunes évolua sur la sinueuse ligne de goudron qui relie notre refuge au reste de la civilisation, alors que le petit train bleu et jaune se vit aussi pris d’assaut par les équipes privilégiant les transports en commun.

L’équipe victorieuse fière de sa stratégie: tout miser sur le taxi

Les bonnes idées se partagent, les taxis se talonnent…

Les jeunes eurent à plusieurs reprises l’occasion de braver leur timidité et d’aborder les habitants, que ce soit pour obtenir la traduction d’une énigme en allemand ou pour relever le défi du trombone, qui consiste à troquer ce menu objet contre un bien de plus grande valeur. Certains eurent même l’audace de s’aventurer dans un hôtel 5 étoiles ou une bijouterie en comptant sur la générosité de la bourgeoisie présente. Ces interactions permirent à une équipe de s’entretenir la petite-fille d’un constructeur du Berghaus, habitant Isenfluh depuis des décennies.

Autre anecdote insolite: une équipe choisit vaillament de remonter une table de nuit, trouvée à donner au bord de la route. Ils la poussèrent et la traînèrent tant bien que mal tout le long de la montée entre Lauterbrunnen et Isenfluh. Magnifique meuble, soit dit en passant: les enchères sont ouvertes ;)!

Côté météo, ce fut hado sawadogo, un dimanche plutôt ensoleillé avec quelques nuages, termes mooré (dialecte burkinabé) qui sont également les noms de l’un de nos chers adjoints. Pendant cette soirée, il nous introduisit aux us et coutumes de son pays d’origine, le Burkina Faso, en commençant par un repas traditionnel, du riz et du mafé, consommés avec nos doigts en guise de seuls couverts. Presque tous ont joué le jeu, même si les appréhensions pouvaient être fortes au moment de plonger la main dans les aliments chauds gluants.
L’immersion culturelle continua avec une présentation du pays, un apprentissage du vocabulaire de base de ce dialecte pour finir dans une atmosphère festive à danser les chorégraphies traditionnelles au son des percussions africaines. Pour clore la soirée, les jeunes élevèrent vers Dieu un bouquet de prières pour ce pays. La joie et la bonne humeur règnent, mais le camp touche bientôt à sa fin…

L’homme du jour, qui nous a fait voyager en pensée à plus de 5000km au sud d’Isenfluh…

Danse africaine au son des percussions