Au réveil de ce cinquième jour, le soleil n’était pas encore de la partie. Cela n’a pas empêché les campeurs de s’adonner à une séance de stretching sur le terrain de badminton.
Le premier août est un jour spécial. Tout d’abord parce que c’est la fête nationale helvétique. Et ensuite car nous avons eu l’occasion, et l’immense privilège, de fêter un triple anniversaire. Nous aurons l’occasion d’y revenir.
Après un temps de médit perso, nous avons pu prendre notre petit déjeuner, accompagnés du soleil qui s’était décidé à pointer le bout de son nez (ou de ses rayons, plus exactement).
Les privilèges ont été effectués avec grand soin puisqu’ils avaient été mis sur pause hier. Le chalet s’est ainsi retrouvé décrassé, décrotté, aéré, aseptisé. Enfin bref, propre comme un sou neuf.
Luca nous a ensuite parlé du Dieu de l’alliance. L’alliance est, en quelque sorte, le gage de l’amour inconditionnel de Dieu envers son peuple. On a ainsi pu voir que Dieu est le Dieu fidèle d’un peuple infidèle. Ce n’est pas ainsi au mérite que Dieu se constitue un peuple, mais purement par amour.
Avant midi, le chalet s’est empli du son des tournois avançant à grands pas. Les balles de baby-foot ont roulé et celle de ping-pong rebondi. Les coussinets de cornhole ont volé (appel au lectorat : si vous connaissez le terme exact des coussinets, c’est volontiers si vous faites remonter l’information). Pierres, feuilles et ciseaux se sont déchaînés.
Tout s’est si vite déroulé que nous avons rapidement été surpris par un doux fumet, c’était celui d’un tajine de légumes tout droit sorti de la cuisine. Premier août oblige, nous n’avons dégusté ce repas qu’après avoir entonné l’hymne national et que nos yeux ne soient tombés d’accord avec ses paroles profondes :
Les beautés de la patrie
Parlent à l’âme attendrie ;
Au ciel montent plus joyeux
Les accents d’un cœur pieux
L’après-midi, les quarante-trois campeurs se sont affrontés dans un Mille bornes géant. Comme dans le jeu classique, il faut piocher une carte de sorte à en avoir toujours sept en main. La différence ici étant que pour pouvoir piocher, les équipes devaient réussir se mesurer à des épreuves disséminées dans tout le village d’Isenfluh. Entre adresse, mime, logique et collaboration, toutes les capacités des campeurs ont été mises à l’épreuve.
Le jeu était fini et les troupes s’adonnaient à la méditation (par troupe, justement) ou à la douche lorsqu’il a commencé à pleuvoir. L’averse s’est rapidement estompée, nous laissant apercevoir un magnifique arc-en-ciel.
Le plat du soir était un succulent jambon à la sauce Madère (cuit, on vous rassure) accompagné de riz. Mais le fait le plus notable du souper était sans conteste la célébration de l’anniversaire de trois campeurs, tout le monde a ainsi eu droit à sa part de gâteau !
Lors de la veillée, les campeurs ont eu la possibilité d’assister à différents ateliers. Le but était d’échanger et de profiter de l’expérience des staffs sur différents thèmes tels que le doute dans la foi chrétienne, l’identité ou encore l’église.
Alors que la soirée touchait à sa fin, les plus chanceux ont pu apercevoir les feux d’artifice tirés depuis le village de Wengen, se trouvant en face d’Isenfluh.
C’est sûrement avec ces étoiles de poudre dans les yeux que nos quarante-trois campeurs se sont couchés, au chaud et à l’abris sous leurs tentes.












