Des yeux qui s’écarquillent doucement, le visage tout plié qui émerge peu à peu de sa tente, un corps engourdi, le regard absent, se grattant nonchalamment le bas du dos, baillant de manières prolongées ce qui laisse échapper des odeurs rebutantes, le campeur commence indolemment sa seconde journée de bivouac, levé par ses congénères à 05h15. 

Dans son habitat naturel, au réveil, le campeur ressemble aux hannetons que l’on aperçoit les nuits d’été, chancelants et incapables d’éviter les obstacles. Mais après quelques minutes d’errance, les facultés mentales du campeur se connectent et lui permettent peu à peu d’enchaîner des mouvements cohérents. Sa mécanique se met en marche et le voilà prêt à reprendre son activité quotidienne, le pèlerinage montagneux et la quête des sommets. 

C’est ainsi qu’un troupeau de campeurs a atteint, en milieu de journée, le sommet du Niesen, montagne bien connue dans l’Oberland bernois de par son imposante forme triangulaire qui surplombe la plaine bernoise. On la surnomme d’ailleurs « la pyramide suisse ». Il y a là-haut une vue à 360 degrés et tout le camp s’y est retrouvé, soit à pied, soit en funiculaire, pour profiter de manger et de se détendre au sommet. 

Certes l’effort fût important (5 heures de montée, 1’700m de dénivelé), mais la satisfaction qui en découla n’en était que plus grande. Qui plus est, le campeur a enrichi son néocortex de souvenirs inoubliables. 

Retour au camp en train. On termine avec la course Lauterbrunnen – Isenfluh. Le recors cette année : 18m28. Autant vous dire que c’est du propre. 

Le soir, les campeurs ont pu prendre un temps de méditation personnelle prolongé autour de poste de réflexion mis en place par Tom.

Merci à Dylan pour la vidéo recap’ (après les photos)

La fameuse vue depuis le Niesen (2’362m)
Notre équipe cuisine de choc à laquelle monte continuellement une pleine et abondante reconnaissance