Nous célébrons aujourd’hui l’anniversaire des 80 ans des camps JAB à Isenfluh. Pour l’occasion, nous retournons en 1943. A cette époque, la guerre faisait rage dans toute l’Europe. Même si la Suisse ne fût pas directement impliquée dans le conflit, les effets de la guerre et des blocus commerciaux s’y faisaient ressentir comme ailleurs. A Isenfluh, les denrées de qualité commencèrent ainsi à manquer. Pour éviter de mourir de faim, les campeurs durent prendre des mesures et… travailler !

Réveillés manu militari par une sirène les alertant d’un bombardement imminent, tous les campeurs coururent se réfugier sous le couvert des arbres du parking d’Isenfluh. Après un petit déjeuner et une médit par groupe en plein air, nous rentrâmes au camp pour commencer l’activité du jour : un repas concours doublé d’un grand jeu. L’objectif du grand jeu était de récolter suffisamment d’argent en participant aux différentes activités (construction d’un mur, ramassage de mauvaises herbes, chasse au trésor, atelier peinture, etc.) réparties sur la propriété pour acheter au marché les ressources et le matériel nécessaires pour préparer le repas concours.

L’évolution du prix des différentes ressources au cours du jeu

Toutefois, en raison des problèmes d’approvisionnement inhérents à une période de guerre, les prix des différents aliments et du matériel vendu au marché – l’ISENFLUH STOCK EXCHANGE – variaient au fil de la journée (cf. le graphique ci-dessous). Les différentes équipes devaient donc être à l’affût pour acheter bas et revendre haut, afin de maximiser le rendement de leur argent durement gagné. Les campeurs-traders les plus aguerris ont même pu recourir à divers instruments financiers (options d’achat, dettes et effet de levier) pour amasser le plus de nourriture possible.

Investir sur les marchés financiers n’est toutefois pas sans risques. C’est en tout cas ce que certains campeurs ayant investi dans l’action JAB ont appris à leurs dépens lors de l’OPA hostile de Berghaus Ltd. : l’audit précédant l’achat a en effet révélé une fraude massive du CEO, un certain J.H. qui avait trafiqué les comptes pour acheter une poule aux œufs d’or. Cette nouvelle a évidemment fait plonger le cours de l’action, au grand dam des investisseurs. Nous noterons toutefois que les investisseurs déçus ont eu l’occasion de se refaire une santé lors de la vente aux enchères des œuvres d’art confectionnées à l’atelier peinture qui s’en est suivi. De même, les jeunes moins portés sur la finance ont également eu l’occasion de multiplier leurs gains dans d’autres activités, par exemple en les pariant au Corn-Hole ou en les mettant en jeu lors de duels jusqu’au premier sang (mais ne vous inquiétez pas, un pinceau s’était substitué au fleuret).

Au final, tous les groupes ont réussi à gagner suffisamment d’argent pour acquérir le matériel nécessaire au repas concours et pour cuisiner un excellent repas. Nous relèverons que même l’interruption inopportune causée par une soudaine averse (ou plutôt un soudain déluge) n’a pas été en mesure de les décourager !

Après cette journée active et un souper bien mérité, nous nous sommes tous retrouvés en salle de réunion pour recevoir le message du jour qui portait sur le bouclier de la foi et qui avait été préparé par Erino. Nous avons finalement conclu la soirée par une bonne session de louange et un temps de tisane, où nous avons pu observer de belles étoiles filantes depuis la terrasse.

Nous sommes reconnaissants pour cette journée de camp qui s’est vraiment bien déroulée. Nous avons en particulier apprécié la persévérance des jeunes. Nous avons également été gardés au niveau du temps : l’essentiel des averses prévues est passé à côté du lieu de camp. Vous pouvez volontiers prier pour notre journée de demain et pour que les temps de messages et de médit par groupe puissent toucher les jeunes. En principe, nous partirons en bivouac lundi, nous espérons que le temps nous sera favorable.