« UN EXPLOIT DE PLUS DE 8H00 DE MARCHE POUR 45 CAMPEURS INTRÉPIDES !!! »


 

La courageuse équipe s’est dépassée lors du deuxième jour de leur bivouac et a effectué un trajet de plus de 23km. Récit et témoignages d’un survivant Monsieur Thomas Hirt.

 

 

 

Le soleil vient à peine de se lever mais toute la troupe est déjà entrain de déjeuner, prenant des forces pour la journée à venir. La veille, l’effort a été intense mais aujourd’hui, ce sera une autre affaire : 23,62 kilomètres de longueur, près de 1’500 mètres de dénivelé positif et négatif et 488 minutes de marche, l’escapade est ambitieuse ! « Cette journée sera historique ! » a déclaré Jonathan Meyer chef de camp et responsable du bivouac. « C’est le plus long jour de marche des camps cadets de la JAB depuis très longtemps ! » explique-t-il, tentant de motiver ses troupes quelques peu fébriles à l’annonce du programme journalier.

La caravane humaine s’ébranle lentement dès 8h00 de Grindelwald et par à l’assaut de la petite Scheidegg. Les jambes sont lourdes à cause du 1er jour de bivouac mais cela n’est pas la seule raison : une source qui désire rester anonyme me déclare « Certains ont bénéficié d’une activité aquatique nocturne avec jets massants et bulles ce qui explique les guibolles molles de certains membres du schtaff ! ». Nous n’en saurons pas plus mais l’informateur secret semblait plus vexé de ne pas avoir été convié aux réjouissances que d’être vraiment préoccupé par l’état de santé des ses semblables.

Les conditions météo sont bonnes même si les températures sont plutôt élevées : « Le moment le plus dur a été le dernier bout qui nous conduisait à la petite Scheidegg » nous confie Thomas, « car il n’y avait plus d’ombre et le soleil tapait fort ! » détaille-t ’il.

L’ascension a aussi permis de développer l’entraide entre les campeurs, un des objectifs avoués du bivouac. « J’ai notamment vu Jonathan porter plusieurs sacs et j’ai personnellement tiré Claire pendant un moment » nous apprend Monsieur Hirt, illustrant bien l’esprit d’équipe qui a régné durant toute la virée.

Arrivés au point le plus haut de leur périple, les marcheurs sont ravitaillés par la cuisine qui leur distribue une délicieuse salade de pâtes à la sauce secrète « elle serait notamment composée de sucre, d’épices et un tas de bonnes choses » selon un agent infiltré.

Mais la montagne fait irrémédiablement son œuvre et ses premières victimes physiques : certains décident de prendre le train jusqu’à Wengen pour diminuer le temps de la descente. « Cette option avait été envisagée au vu de la longueur de cette étape » argumente le chef de camp.

Tous et toutes ayant rejoints Lauterbrunnen en bonne santé, il ne restait plus qu’à retourner au point de départ : Isenfluh. Les plus expérimentés savent que cette dernière montée et peut-être la plus difficile et que la force mentale y joue un rôle important. Les plus courageux décident même de participer à la célèbre course Lauterbrunnen-Isenfluh et tenter de battre les records. Jérémie sera le grand vainqueur de la compétition et se paiera même le luxe d’arriver avant le premier membre du schtaff en 21’46 ! Côté féminin, Juliana remporte le titre avec un temps canon de 23’42 ! Tous les coureurs ont été chaleureusement applaudis pour leur participation. Bravo !

Les organismes ont été atteints, cloques et courbatures sont les grandes gagnantes de ce jour. L’infirmier est bien occupé et s’occupe avec délicatesse des petits bobos.

La portée historique de ce bivouac retentira longtemps dans la vallée et les camps JAB et tous les randonneurs méritent d’être félicités. Il restera dans les anales même si Thomas relativise l’ampleur de l’évènement : « Je suis fier de nous mais finalement, même si la marche était longue, au niveau effort c’était comparable à d’autres bivouacs ». On remarquera et appréciera l’humilité du jeune homme qui finira en disant : « Je serait prêt à refaire ce bivouac mais peut-être avec des conditions d’ensoleillement plus favorables ».

Le Schtaff

 

EN BREF

  • Les lasagnes du souper ont été appréciées à leur juste valeur et ont été ovationnées
  • Un film a conclu la dure et longue journée mais fut abruptement stoppé juste avant la fin par l’interruption du Wi-Fi à 23heures.
  • Un « énorme criquet » a perturbé l’endormissement de la troupe numéro 7. Finalement, un simple tape-mouche a permis d’évacuer la sauterelle de 2 centimètres et de retrouver le calme.
  • Veuillez retrouver ci-dessous une galerie de photos de cette magnifique journée.