La grâce de Dieu.
C’était le thème central du jour qui s’est dessiné en filigrane dans le passage d’Actes 5 qui fut médité aujourd’hui, dans la tranquillité du seul à seul avec Dieu matinal, dans l’éclairage par le message de Philippe puis par les discussions entre groupes.
Le staff a décidé, dans son dévouement pour le bien-être des jeunes, de mettre à nouveau en pratique un exemple concret de grâce en laissant ses protégés somnoler une heure de plus ce matin. Les corps challengés par le sport assez intensif de ces derniers jours et les esprits remués par le chill spi de la veille en avaient bien besoin. Par un brunch copieux et appétissant, nos batteries furent rechargées avant de prendre la route, respectivement le sentier glissant zigzaguant à travers la forêt pour descendre à la gare de Zweilütschinen, où les jeunes ont embarqué pour Interlaken.

Retour à la civilisation, retour des masques…

Dans cette charmante petite ville coincée entre deux lacs limpides, dont le charme tend à rameuter maints touristes, le camp a pu expérimenter une variante locale et adaptée du célèbre Pékin express.

Dix équipes, une seule victorieuse. Laquelle réussira à trouver les dix postes disséminés dans la ville puis de remonter au plus vite au patelin? Accompagnés d’un membre du staff, sécurité oblige, les jeunes eurent la joie d’arpenter la localité, d’y découvrir ses plus beaux endroits, tel que le barrage. Les jambes ne furent pas les seules à être mises à contribution: les cerveaux chauffèrent également dans la lecture de carte, le sens d’orientation, la résolution d’énigmes permettant de localiser les postes suivant et dans la gestion du budget attribué; alors qu’une équipe choisit de ne se priver d’aucun plaisir gustatif en achetant un généreux goûter, d’autres investirent toute la somme pour un retour en taxi. C’est ainsi qu’un inhabituel ballet de véhicules jaunes évolua sur la sinueuse ligne de goudron qui relie notre refuge au reste de la civilisation, alors que le petit train bleu et jaune se vit aussi pris d’assaut par les équipes privilégiant les transports en commun.

L’équipe victorieuse fière de sa stratégie: tout miser sur le taxi

Les bonnes idées se partagent, les taxis se talonnent…

Les jeunes eurent à plusieurs reprises l’occasion de braver leur timidité et d’aborder les habitants, que ce soit pour obtenir la traduction d’une énigme en allemand ou pour relever le défi du trombone, qui consiste à troquer ce menu objet contre un bien de plus grande valeur. Certains eurent même l’audace de s’aventurer dans un hôtel 5 étoiles ou une bijouterie en comptant sur la générosité de la bourgeoisie présente. Ces interactions permirent à une équipe de s’entretenir la petite-fille d’un constructeur du Berghaus, habitant Isenfluh depuis des décennies.

Autre anecdote insolite: une équipe choisit vaillament de remonter une table de nuit, trouvée à donner au bord de la route. Ils la poussèrent et la traînèrent tant bien que mal tout le long de la montée entre Lauterbrunnen et Isenfluh. Magnifique meuble, soit dit en passant: les enchères sont ouvertes ;)!

Côté météo, ce fut hado sawadogo, un dimanche plutôt ensoleillé avec quelques nuages, termes mooré (dialecte burkinabé) qui sont également les noms de l’un de nos chers adjoints. Pendant cette soirée, il nous introduisit aux us et coutumes de son pays d’origine, le Burkina Faso, en commençant par un repas traditionnel, du riz et du mafé, consommés avec nos doigts en guise de seuls couverts. Presque tous ont joué le jeu, même si les appréhensions pouvaient être fortes au moment de plonger la main dans les aliments chauds gluants.
L’immersion culturelle continua avec une présentation du pays, un apprentissage du vocabulaire de base de ce dialecte pour finir dans une atmosphère festive à danser les chorégraphies traditionnelles au son des percussions africaines. Pour clore la soirée, les jeunes élevèrent vers Dieu un bouquet de prières pour ce pays. La joie et la bonne humeur règnent, mais le camp touche bientôt à sa fin…

L’homme du jour, qui nous a fait voyager en pensée à plus de 5000km au sud d’Isenfluh…

Danse africaine au son des percussions