À l’aube de ce premier jour de bivouac, le réveil n’a pas sonné, comme son nom aurait pu l’indiquer, à l’aube même s’il a été quelque peu avancé permettant à nos campeurs de finaliser leur sac de bon matin.

Suite à un solide petit-déjeuner les jeunes ont dû, pour cause de timing serré, passer outre l’accomplissement de leurs privilèges et aller écouter la première partie du message de Dom-Dom sur les deux premiers commandements : ne pas avoir d’autre dieu et ne pas fabriquer des représentations sacrées de Dieu. Il a mis l’accent sur les priorités : une chose peut être bonne en soi, mais si on lui donne la priorité dans notre vie, elle devient idole. Il a aussi rappelé qu’il ne suffit pas de donner à Dieu la majorité de notre vie mais bien cette fameuse et absolue priorité.

Le départ s’est fait ensuite sous le soleil ; la pente nous menant à Zweilütschinen était boisée, couverte de feuilles mortes, de racines et de cailloux tantôt recouverts de mousse, tantôt simplement à nu. Arrivés à la gare, nous avons pris le train direction Wilderswil pour ensuite sauter dans des cars spécialement affrétés pour nous. Ceux-ci ont résonné au son des chants les plus emblématiques du camp, celui des dix commandements pour ne citer que lui, le long des lacets menant à Saxeten.

S’en est suivie pour nos campeurs une ascension entre forêt et prés, croisant parfois un jardin fleuri ou des moutons jusqu’au dîner dans un bosquet élevé comme un fortin au bord de la route. La montée s’est étirée pendant encore une heure avant que nous entamions une descente à pic ponctuée de boue, de chatons et autres beaux paysages.

La dernière partie de cette première marche vit les soixante campeurs sinuer dans une vallée puis une forêt vallonnée au détour d’une imposante cascade. Enfin arrivés, ils ont pu profiter d’une baignade rafraichissante dans la rivière avant de monter, ou plutôt poser, le camp.

Le repas du soir avalé, nous avons eu la chance d’écouter divers témoignages, montrant l’action de Dieu dans la vie de frères et sœurs en Christ. Enfin Dom-Dom a donné la dernière partie de sa méditation, nous faisant prendre conscience de l’immensité de Dieu et de notre petitesse. Les campeurs ont ensuite pu expérimenter une nuit à la belle étoile. Et, effectivement, elles l’étaient. Le ciel était constellé d’étoiles et les plus attentifs auront pu discerner satellites et étoiles filantes.

La marche du deuxième jour avait comme objectif final le Niesen. En funiculaire pour la majorité même si les plus hardis l’ont monté à pied. Pour ceux-ci, le réveil s’est fait à potron-minet, certaines étoiles n’ayant pas encore fini de s’estomper dans le ciel.

Après cette marche ayant donné des sueurs même à ceux n’ayant pas froid aux yeux, c’est au sommet du Niesen que les campeurs ont pu profiter du message de Valentin. Il a tout d’abord parlé du nom de Dieu et du respect que l’on lui doit. La deuxième partie portait sur le jour du repos, le but n’étant pas d’observer pharisiennement des règles mais plutôt de mettre un jour à part dans la semaine.

La descente s’est aussi faite en funiculaire et le retour jusqu’à Lauterbrunnen en train. Là, une course informelle s’est organisée préfigurant celle qui arrivera dans quelques jours.

Ce sont donc des campeurs fourbus mais paradoxalement pleins d’énergie qui ont dégusté le fish and chips de la cuisine avant de regarder le film biographique La voix du pardon.

Nos soixante jeunes sont maintenant couchés, alignés, emballés dans leurs tentes respectives et n’attendent qu’à tomber entre les bras de Morphée.