Alors que cette zone semblait exempte des zones rouges de fortes précipitations, c’est contre toute attente qu’un lac s’est créé à ce lieu. Le résultat de l’enquête semble formel : il s’agirait de larmes de 88 paires d’yeux. Mais comment expliquer un tel débit de larmes ? serait-ce le temps maussade qui leur a tenu compagnie une bonne partie du camp ? les courbatures dues aux marches ? ou alors serait-ce la nostalgie des excellents plats servis (coup de coeur de la rédaction pour les lasagnes et le tiramisu spéculoos) ? des nuits sur paille et sous tente ? des baignades dans la fontaine ? des foot par tous les temps ? des palpitants tournois ? de notre cacahuète dont nous avons tant pris soin ? des médit perso dans ce cadre bucolique ? des médit par groupe si animées ? des messages si encourageants du staff ? L’attachement mutuel qu’ils avaient au sein du groupe ? des simples moments partagés ? des paysages à couper les souffle ? cette ambiance si particulière qui est dégagée à Isenfluh ? l’enquête est en cours…

 

L’exploit du jour

Il avait déjà montré beaucoup de vivacité tout au long du camp avec son plus jeune âge. Volontaire le premier soir pour la vaisselle ou d’autres tâches à faire, initialement prêt à porter les 8 cakes de repas pour le bivouac (avant qu’une aide-cuisine ne le dénonce), allant jusqu’à courir pour rendre un service. Ce jeune homme nous a même surpris jusqu’au dernier jour, puisqu’il a tenu à accomplir la dernière descente Isenfluh-Lauterbrunnen avec son gros sac de randonnée en plus du sac de couchage, malgré les certitudes avancées que les sacs allaient descendre en voiture à Lauterbrunnen.

 

Annonce 

Il est temps pour nous de clôturer nos dossiers et de vaquer à d’autres occupations sous de nouveaux cieux. Le poste de rédacteur en chef et de suppléant sont donc à pourvoir. Les postulations sont ouvertes.

 

Notre avis

En cette fin de publication, nous tenions à vous présenter notre musicien favori du moment : Tom V. Music vous emmènera dans d’autres dimensions, alliant originalité et profondeur spirituelle. Retrouvez-le sur https://www.youtube.com/channel/UCWFsHbk8qibZZXNJFeSuwmg.

 

Interview du jour 

Une personne dans ce camp s’est donnée à fond, tant pendant le camp qu’avant. C’est en effet plus d’une quarantaine d’heures qui ont été nécessaires pour la planification et l’anticipation des repas. En plus des qualités organisationnelles, c’est surtout ses qualités relationnelles qui font d’elle une personne exceptionnelle. Selon son aide-cuisine, c’était très agréable de travailler avec elle, en relevant sa patience et sa douceur.

 

S : C’est notre dernier jour, on se quitte dans quelques heures, comment vous sentez-vous ?

L : On aurait pu continuer dix jours de plus !

Z : Non, sérieusement, on est quand même bien fatiguées. Nos corps sont fatigués, moi je me réjouis d’avoir un peu de repos à la maison.

L : C’est vrai que c’était quand même douze jours intenses. J’ai pas mal de courbatures, on sent que nos corps craquent un peu là.

 

S : Est-ce qu’il y a un moment pendant le camp où c’était plus dur ?

Z : Moi j’ai toujours un petit down au milieu du camp, autour du bivouac, où c’est dur de se lever le matin.

L : Moi c’était vraiment, hier, le dernier jour. Le reste du temps, j’étais levée très tôt et plutôt en forme !

 

S : C’est clair qu’il y a une grosse charge et beaucoup de fatigue. Comment avez-vous vécu cette expérience ?

L : Pour moi c’était ma troisième expérience en tant que cheffe cuisine, et la deuxième avec Zoé comme coéquipière. Elle est vraiment mon alliée de premier rang. Je sais que je peux compter sur elle à tout moment.

Z : C’est Lydie qui a toute la charge mentale. Pour moi c’était la cinquième fois à la cuisine. Quand je suis avec Lydie, je ne suis pas juste une « petite main » et j’aime comment on peut se répartir les responsabilités. C’est un plaisir de travailler avec elle dans une cuisine.

 

S : Oui, j’ai remarqué que l’ambiance était très très sereine, toutes les fois où je suis venue, je n’ai pas ressenti de stress. Comment faites-vous pour gérer ces contraintes d’horaires, de quantités, de changements de programme ?

L : C’est vrai qu’on avait une très bonne dynamique de groupe. Nous étions cinq, dont deux plongeurs officiels. Nous avions aussi MC (« Monsieur Cuisine »), notre robot qui est une vraie valeur ajoutée ! Il nous a été fidèle et c’était un énorme gain de temps. En dix secondes, il nous émince trois kilos de carottes. Quel exploit !

 

S : Tu as l’air sereine Lydie, tu sais pourquoi ?

L : Oui, je me sens paisible, nous nous sentons soutenues par Dieu, on reçoit la force pour chaque jour. J’ai pris le temps pendant plusieurs semaines de préparer les choses, j’ai confiance en mon équipe et j’apprécie le fait que la direction ait confiance en moi et me laisse prendre des initiatives.

 

S : Vous aviez aussi des moments de qualités le matin après le café staff, c’est ça ?

L : Oui, nous prenions un temps pour partager nos ressentis, prier ensemble et se booster !

Z : Il faut être conscients qu’à la cuisine on vit des temps différents que le reste du camp. On n’a pas la possibilité d’avoir beaucoup de liens avec les campeurs. La première année, ça m’a frustrée, puis j’ai compris que c’était normal et maintenant ça va.

L : C’est vrai que le staff et les campeurs ne se rendent pas toujours compte de toute l’énergie qu’on peut donner. Physiquement, on est debout entre douze et quatorze heures par jour.

 

S : J’ai quand même remarqué qu’il y avait des campeurs qui venaient aider spontanément.

L : Oui, une campeuse m’a dit qu’elle voulait être dans le « Team Cook » l’année prochaine !

Z : C’est la première année que je vois des campeurs qui viennent aider pour des choses concrètes à cuisiner, mettre en place des desserts. C’était très appréciable.

 

S : Comment avez-vous géré les imprévus ?

L : On réussit toujours à s’adapter, on peut déléguer à un staff de faire des courses de dernière minute. Cette année, à cause de la météo, on a dû décaler plusieurs journées, et le bivouac.

Z : C’est vraiment une qualité requise pour ce travail en cuisine, d’être flexible.

 

S : Un souvenir à nous partager ?

L : Mon premier camp en tant que responsable, j’ai eu le droit à un contrôle d’hygiène ! Heureusement, tout était en ordre !

Z : C’est en étant cheffe cuisine que j’ai rencontré mon futur mari ! Il n’a pas eu peur de mes coups de stress !

L : J’aime beaucoup ce poste de cheffe cuisine parce que lorsque j’étais moi-même campeuse, mes souvenirs des camps étaient souvent liés à la qualité de la nourriture ! Ça me rend heureuse quand les jeunes viennent me demander des recettes ! Une des campeuses m’a demandé presque tout mon livre de cuisine !

 

S : Ouah ! Vous rempilez l’année prochaine du coup ?

Z : Pour l’année prochaine, j’ai d’autres projets ! Je vais me marier avec mon ex-commis ! Lydie va devenir ma belle-sœur en plus d’être ma cheffe cuisine !

L : Et moi, j’espère pouvoir être là oui !

 

S : Merci de tout cœur pour votre immense travail. Les retours étaient unanimes ! Trop fan de vous les filles !

 

Lydie, cheffe cuisine et Samantha, une des “petites mains”

 

 

Mot d’envoi

 

Pleine attention

 

Jean nous met le feu pour nos derniers moments ensemble

 

Grace coache le trio, ils vont tenir bon !

 

Les adieux peuvent être douloureux

 

Tout est dit

 

Les lunettes de soleil peuvent être utiles

 

On ne s’oubliera pas

 

Ça y est, le bus est parti… à très vite !