Malgré un ciel gris en début de journée, les campeurs ont pris quelques couleurs lors d’une après-midi bien ensoleillée. Une fois la médit’ perso passée, le p’tit déj avalé, les services effectués, les jeunes se dirigeaient vers les tentes. Ils n’ont eu pas d’autres choix que de revêtir des habits de sports, ni incolores ni inodores, mais mêlés de transpiration et de poussière de montagne. Une course-poursuite effrénée les attendait dans la vallée, à Interlaken. Le Interlaken Express.

8 équipes lâchées au cœur de la ville, devant relier successivement 10 postes, pour 1 seul vainqueur final. Gare à l’assaut donné en gare ! Pas de tirs à blancs : une seule et unique réponse doit être donnée par équipe à chaque poste. Si l’équipe répond faux, elle devient toute pâle, puisqu’elle apprend qu’elle sera immobilisée durant 3 minutes. Même scénario pour une équipe touchée par une autre avec le Drapeau rouge. Drapeau qui symbolise qu’une équipe est “flaguée” durant 3 minutes. Un laps de repos, dans ce jeu continu qui flingue les muscles soumis sans arrêt à des sprints interrompus.

Au menu de midi, alors que le jeu avait commencé depuis peu, pas de blancs ni de jaunes d’œufs. 5 francs par personne, pour un repas qu’ils tenteront, tant bien que mal, équilibré. La balance parlera d’elle-même. Puis, pas le temps d’admirer les violettes dans les champs. La cadence imposée est soutenue. Quelques campeurs commencent même à voir rouge : le niveau physique de certains était atteint depuis pas mal de jours déjà. Leurs couleurs se dégradent même. Certains se voient pousser des bleus. Néanmoins, quelques lueurs d’espoir donnaient une teinte positive à l’après-midi. Parmi elles, une des équipes a été transparente sur leurs besoins financiers. Elle est allée récolter plus de 45 francs auprès de plusieurs passants. On s’est cru à l’opération pièces jaunes de David Douillet.

A un poste, on leur demandait de courir 400 mètres autour d’une piste d’athlétisme rouge-ocre. Les jeunes rient jaune : comme s’ils n’avaient pas assez courus de long, en large et en travers dans toute la ville d’Interlaken !

Pour rentrer, seul l’équipe du staff, pourtant partie avec le handicap du Drapeau rouge, ont pris un taxi jaune. Le reste des troupes est rentré avec le train, avec entrain. Un bon repas nourrissait enfin les troupes affamées de leur maigre pitance de mi-journée.

Le soir, un atelier nommé “Je gère ou je galère”. Les campeurs ont pu choisir 3 ateliers parmi 6 proposés. Auparavant, chaque jeune pouvait inconsciemment colorer ces domaines en vert, orange ou rouge selon leur propre sentiment de gestion dans ceux-ci. Aucun domaine n’est invisible pour Dieu, même si dans certaines luttes nous semblons être marqués au fer rouge. Chaque être qui existe est comme transparent devant Lui. Tous doivent en prendre conscience. Par-dessus tout, Dieu est un Dieu de grâce, aimant celui qui s’humilie, celle qui reconnait ses manquements.

Après une super soirée, les lampes frontales aux teintes jaunes et blanches éclairaient le chemin menant aux tentes, avant un dodo dans la nuit noire.

Le staff aîné 2.

Les consignes sont données avant l’assaut

L’équipe staff a trainé le handicap du Drapeau rouge durant plusieurs postes

Cinq (staffs) sans maîtres en plein 400 mètres.

Un effort qui fait tirer la langue

Entrepreneurs auprès des passants

Une équipe relevant le défi de prendre un selfie devant un fast-food dont nous trairons le nom