On ne va quand même pas tourner en rond dans le chalet. La routine engendre un cycle qu’il est parfois nécessaire de casser. Programmé au milieu de notre séjour, un bivouac permettrait de nous garder tous en forme. Alors mettons de côté les hamacs arqués. Laissons également les terrains rectangulaires de badminton, de volley et de football. La grande et longue tablée de la terrasse se trouve ainsi désertée.
Le bivouac est une activité physique et éprouvante. On arrondira donc les angles pour les personnes qui ne peuvent faire la grande marche. Néanmoins, certains des campeurs sont même venu de l’Hexagone à la recherche des montagnes triangulaires et des chemins sinueux serpentant jusqu’au sommet. Ces campeurs veulent oublier les paysages rectilignes de leur quotidien : à l’horizon, aucun trait continu, que des sommets.
Le jour 1 de ce bivouac commence à merveille. Isenfluh quittée vers 10h30 et Mürren rejointe vers 13h00 les campeurs font preuve d’une marche bien plus rapide que celles pratiquées lors de rondes de nuit. Obersteinberg était reliée vers 17h30 alors qu’un bref détour avait été effectué au sommet du Tanzbödeli. Nous étions ensuite logés dans une auberge iconique, avec un toit conique. Nos assiettes bien rondes et nos ventres également. Mais cela n’a pas dépassé les mets délicieux de notre équipe cuisine qui nous a manqué ! Oh Val, tes plateaux ovales de tomates-mozzarella n’ont pas été oubliés ! Après ce repas, chacun se retrouvait autour du feu pour une soirée de témoignages entrecoupée de chants. Les jeunes se placèrent en arc de cercle à équidistance de celui ou celle qui souhaitait spontanément témoigner. Avant de se coucher dans des lits faits au carré, on observait le reflet du spectacle céleste, les étoiles plein les yeux. Le croissant de Lune précédait celui du petit déjeuner le lendemain matin, à la fraîche.
Une fraîche baignade programmée le lendemain matin pour les grands marcheurs faisait débat… Il faut dire que le lac arrondi de l’Oberhornsee faisait figure de bain nordique. Pas de quoi y rester un quart d’heure. Le cadre splendide réchauffait les cœurs. Les quelques gouttes qui giclaient à la surface et rencontrant les microscopiques photons laissèrent place à un arc-en-ciel. Le ciel se couvrait ensuite et laissait paraître quelques nuages puis un brouillard. Débrouillards, les jeunes évitèrent de tomber sur des pierres peu régulières, pierres sur lesquelles tombaient en fin de compte des gouttes d’eau bien fournies. Une bonne rincée nous rappelait combien le Seigneur nous bénit dans tous les domaines, de manière transversale. Pour les campeurs, point de point de côté pendant la poussée sur les guiboles sur cette pente bien oblique mais si peu pénible et passionnante, de Lauterbrunnen à Isenfluh.
La boucle est bouclée. Le bivouac est bivouaqué. Une réussite dont le secret ne demeure gardé. La réussite d’un bivouac réside dans une triangulation sans faille : une logistique parfaite entre la direction, la cuisine et les hôtes de l’auberge permettent un bivouac bien cadré. Ce bivouac, comme les autres des années précédentes, nous a beaucoup apporté. Nous étions encerclés de tant de beauté. Cette nature nous a poussé à développer la relation verticale avec notre Créateur, qui fait battre nos cœurs.
La soirée laissait une équipe cuisine présenter ses plus belles lasagnes. Thibaut nous partageait sur le thème de la persécution et lançait le visionnage pertinent du film « Paul, Apôtre du Christ ».
On garde la forme, certes, mais garde-t-on la pêche ? A demain !
Le staff aîné 2.

Après la montée de Isenfluh jusqu’à Mürren, un campeur prouve qu’il est aussi à l’aise sur le terrain souple et étroit de la Slikeline

Six gars qui font si gaffe le temps d’une photo

Quelle équipe ! Un rythme effreiné imposé par les premiers, et suivit par les derniers

Pot(e)s de fleurs

Une symétrie parfaite entre les profils du premier et l’arrière-plan ?

Deux campeurs en forme planchent sur une figure inédite

Le cercle du feu

Deuxième jour : dernière photo commune avant que les groupes ne se séparent

Le lit de la rivière est caché par une couverture neigeuse. Une campeuse dira : « Je n’ai jamais vu ça, je suis trop fière d’être venue jusqu’ici ! »

Un magnifique et parfait reflet fait l’affaire pour cette photo

Il ne faut pas louper le coche : il est pertinent de jeter des galets à plats lors de ricochets

Deux des douze répondant présent à l’appel de l’eau : « Allo ? A l’eau ? »

Lecture oratoire du Psaume 104 : une louange au Dieu de la Création

Nous avons croisé des chèvres pendant une bonne vingtaine de minute. Elles n’hésitaient pas de gamber sur les flans escarpés de la montagne