Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?

Je ne vois que le soleil qui poudroie.

 

Ces deux lignes de Perrault pour signifier l’inévitable,
La fin du camp Aîné 2 est arrivée
Comme un souffle qui fait vibrer le sable.
Pendant 10 jours, on a rêvé.

Jeu de numéros, sarbacanes ou “otage”
Lacs de montagne ou baby-foot,
Nous avons vécu dans le partage
Avec une ambiance aussi chaleureuse que de la laine de mammouth.

Nos 27 brebis, enfants, et amis
Sont désormais repartis, redescendus.
Loin dans la plaine, affermis.
Et on l’espère, pas dépourvus.

Là-haut, dans notre petite bulle
Un moment d’ailleurs, de beauté.
Au milieu des nuages en tulle
Et du ciel rose-orange d’été.

Avec Dieu en médit’ perso,
Avec la fourche dans la paille,
Une dernière journée sans staccato…
Jusqu’à ce qu’ils s’en aillent.

On ne veut pas qu’ils s’enferment,
Dans la hutte de la routine ;
Au mal on veut mettre un terme,
Afin qu’en Dieu ils s’enracinent.

Le camp est désormais terminé,
Mais ce n’est qu’une ouverture.
Ouverture à la vie, à la sainteté :
Pour Dieu, une douce lecture.

La plume s’étale et s’émeut
De souvenirs et de joies.
Peut-on rêver de mieux ?
Tout est possible à celui qui croit…