Comme annoncé, c’est aux aurores que nous nous sommes levés. Le soleil commençait à peine à pointer le bout de son nez que déjà, petit-déjeuner dans le sac, nous quittions le chalet.

La descente serpentait en forêt, se rapprochant de la rivière glougloutant en contrebas. Arrivés à la gare de Zweilütschinen, nous avons pu profiter de notre petit-déjeuner tout en méditant le texte du jour, à savoir la parabole du semeur et des terrains.

Les transports successifs nous ont finalement amenés à Beatenberg. De là, nous avons gravi des sentiers parfois forestiers et ombragés, parfois ensoleillés et couverts de graminées. Et, chose étonnante, nos pieds ont, par moment, foulé du sable sur le sentier.

Au Niederhorn, nos 48 campeurs ont eu le souffle coupé. Pas à cause d’une pente trop pentue, mais à la vue du paysage grandiose qui s’offrait à nous. La lac de Thune aux eaux cristallines, les montagnes vertes ou blanches, les falaises à pic, le ciel moucheté de quelques nuages.

C’est dans ce cadre splendide que les campeurs ont pu manger leur pique-nique, laissant le loisir à notre photographe d’immortaliser des choucas qui passaient par là.

Ensuite, après une méditation par groupe et une photo de groupe, elle aussi, tout le monde a entamé la descente en direction de Beatenberg. Mais arrivés à cet endroit, il y a eu une petite subtilité : nous avons continué notre chemin sur des trottinettes !

Conduisant ces bécanes plus ou moins à toute berzingue nous n’avons presque pas fait cas de la pluie qui nous taquinait à petites gouttes.

Les petites gouttes ont grossi alors que nous étions en bus ; certains ont même aperçu des éclairs au loin. Heureusement, alors que nous nous massions à Lauterbrunnen, l’intempérie avait considérablement faibli.

C’est donc sous une pluie intermittente que tous nos campeurs se sont élancés dans la traditionnelle, sinon mythique, course reliant Lauterbrunnen à Isenfluh. Course qui a été suivie d’une douche bienfaisante, selon les dires de tous, puis de délicieux spaghettis à la bolognaise.

Lors de la veillée, Léo nous a parlé du texte du jour, nous encourageant à entendre la Parole de Dieu, l’accueillir avec joie et à porter du fruit.

Nos 48 campeurs sont maintenant à la paille (et non pas au lit) et n’ont qu’à dormir jusqu’à demain pour profiter d’une nouvelle journée.