Nous voici de retour de bivouac, prêts à vous conter les péripéties de ces deux derniers jours.

Le premier jour de ce bivouac a commencé par un réveil légèrement anticipé, afin de donner le temps à nos campeurs de rapidement faire leurs sacs, prendre un temps de méditation personnelle, dévorer un solide déjeuner et préparer leur picnic. Une fois ces quelques tâches accomplies, nous avons sans traîné filé direction Zweilütschinen, où nous avons pris le train pour Wilderswil. Nous sommes ensuite montés dans des cars postaux spécialement affrétés pour nous, en direction du pittoresque village de Saxeten. C’est alors que la randonnée a vraiment commencé.

Nous avons grimpé tels des chamois en direction du Rengglipass, près duquel nous avons pu prendre notre repas de midi et passer un temps de méditation par groupe. C’est peu après que la pluie nous a rattrapés, et accompagnés par intermittence lors du reste de cette marche. Mais cela n’a pas réussi à décourager les campeurs, qui ont bravement atteint le col, et ont ensuite poursuivi vers le but de notre premier jour : le bucolique hameau de Suld, et le champ d’un de ses amicaux fermiers Rudi, mis à notre disposition pour passer une nuit à la belle étoile. Une chance que nous avons pu saisir car la pluie a décidé de nous laisser tranquilles dès la fin de l’après-midi. Enhardis par le changement de météo, de valeureux campeurs ont même piqué une tête dans le ruisseau bien frais.

Après un souper ravigorant amené par la cuisine depuis Isenfluh, nous avons alors préparé notre camp pour une nuit à la belle étoile : des habits chauds, de multiples couvertures et un bon sac de couchage étaient de mise. Nous avons ensuite pu passer un temps ensemble et écouter Thibaut nous parler du sixième commandement, suivi par une soirée de témoignages où plusieurs ont pu partager ce qu’ils ont vécu avec Dieu. La soirée a été un peu fraîche, l’interdiction de faire des feux en forêts étant toujours de vigueur.

Fatigués par cette première journée de bivouac, les campeurs ont alors rejoint leur sacs de couchage, pour une magnifique nuit étoilée — agrémentée de quelques étoiles filantes — où tous ont pu plus ou moins fraîchement se reposer.

Le deuxième jour a alors été le théâtre d’une séparation du camp en deux groupes : le groupe des chamois et des marmottes. Les premiers, faisant fi de la fatigue du précédent jour de marche, ont levé le camp à 6h et ont mis cap sur le Niesen. Après deux petites heures de mise en jambes, les valeureux chamois sont arrivés à Mülenen — au pied dudit Niesen — et des 1700 mètres de dénivelé qui les séparaient du sommet. Ils se sont alors lancés dans cette montée, qu’ils ont vaillamment avalée. Les marmottes, quant à elles, ont pu se réveiller plus tranquillement, vers les 7h30, et après avoir levé le camp et pris leur déjeuner, se sont aussi mises en direction du sommet suscité. Profitant d’un petit détour pour admirer la magnifique nature de la vallée de Suld, les campeurs-marmottes ont également rallié Mülenen vers les 11h30. Au lieu d’être contraints à affronter le Niesen, ils ont pu profiter d’une montée en funiculaire, et ont rejoint le sommet, où les chamois encore remplis d’énergie leur ont réservé un accueil tonitruant.

Le camp réuni au sommet a pu partager un repas bien mérité et passer un temps de médit’ par groupe, avant de prendre le funiculaire, puis le train, pour rentrer à Lauterbrunnen. Le lecteur habitué des camps saura que cette arrivée à Lauterbrunnen présage : la traditionnelle course chronométrée vers Isenfluh. Délestés de leurs bagages, les campeurs ont pu alors rallier le chalet à un rythme plus ou moins soutenu, et un des chamois, non satisfait d’avoir gravi le Niesen, a remporté cette course avec un temps de 20’08 !

Durant toute cette journée, nous avons pu bénéficier d’une météo exceptionnelle, dont nous sommes profondément reconnaissants !

Cette fois, c’est la cuisine qui a réservé aux campeurs un accueil spécial : ils ont pu déguster de délicieuses lasagnes concoctées avec amour, accompagnées en dessert d’une délicieuse coupe Danemark. Ils ont ensuite écouté le message de Thibaut et Marina sur le septième commandement, avant de prendre un petit temps de tisane et de rejoindre leurs tentes douillettes, et profiter d’une belle nuit de repos.

A demain pour la suite du camp !

Pour le staff,

Thomas

Le Rengglipass et ses 1879 mètres, le point le plus haut de notre première journée
Un temps de médit par groupe au plus proche de la nature
Notre soirée de messages et témoignages — il nous a juste manqué un petit feu.
Les chamois en vue de leur objectif : le Niesen et ses 2362 mètres.