Au lever de notre premier jour de bivouac, les campeurs n’ont pas eu le loisir de lézarder. En un temps record, il fallait se lever, faire sa méditation personnelle, manger et partir. Ce défi ayant été réussi, nos campeurs ont pu amorcer la descente vers Lauterbrunnen. Personne ne réalisait encore tellement que l’objectif était de gravir l’impressionnante masse rocheuse qui est constamment dans notre champ de vision, le Männlichen.

À Lauterbrunnen, les chemins se sont séparés entre ceux qui monteraient tout à pied et ceux qui bénéficieraient d’un coup de pouce bienvenu jusqu’à Wengen. Chacun des deux groupes a donc sinué sur des chemins de terre serpentant de plus en plus haut entre les sapins. Le soleil était au rendez-vous, permettant à chacun de profiter de la vue qui s’offrait à nos yeux.

Midi était déjà amorcé quand, au-dessus de nos têtes, se sont profilés les paravalanches, dentelles brun rouille nous annonçant que la dernière partie de la montée était à portée de pieds. C’est là que les deux groupes se sont rejoints pour manger ensemble.

Les ventres bien remplis, les campeurs ont pu continuer à s’élever de plus en plus haut vers la cime des nuages. Notre chalet a même pu être aperçu, permettant de se rendre compte du chemin déjà parcouru.

Puis est venu le sommet et la fierté d’y être arrivés. Valentin nous a donné un message sur la cuirasse de la justice et combien il était bon d’avoir un Dieu juste qui nous justifie.

Puis le camp s’est à nouveau séparé en deux : les garçons d’un côté et les filles de l’autre. Tous ont pu rejoindre les lieux de bivouac qui n’étaient autre que des auberges ! Ô douceur des lits après des jours à dormir dans la paille ! Ô réconfort d’une nuit allongée par un coucher plus rapide ! Mais outre l’éloge de nos lits confortables, le plus important a été la soirée où des témoignages de staffs ont été rendus et où les campeurs et campeuses ont pu poser leurs questions sur les sujets qui les intéressaient.

Après une nuit bien dormie, tout le monde s’est retrouvé à la gare de la Kleine Scheidegg pour prendre le petit-déjeuner. Comme nous étions dans un nuage, une bruine maligne s’est amusée à picorer nos vêtements d’humidité. Mais cela n’a pas émoussé l’enthousiasme des campeurs qui sont montés tout feu tout flamme dans le train les menant au Junfraujoch.

Une fois là-haut, l’extase. Le soleil qui n’était pas censé être de la partie avait fini par faire son pique-assiette nous dévoilant le glacier splendide et les montagnes enneigées. Nous avons pu, dans l’ordre, profiter du panorama, visiter un palais de glace, marcher dans la neige, manger du chocolat. Après trois heures de visites émerveillées, est venu le temps de la descente, à nouveau chocolatée.

Et après la descente… La descente encore, cette fois de la Kleine Scheidegg jusqu’à Lauterbrunnen et le ventre plein du taboulé préparé par l’équipe cuisine. Ce bout de route aurait dû se faire sous une pluie battante mais les housses de pluie des sacs de randonnée n’ont été sorties presque que symboliquement.

À Lauterbrunnen, la traditionnelle course reliant ce village à notre chalet d’Isenfluh a eu lieu. Malgré les cloques, les courbatures et les autres genoux en compote, les campeurs se sont dépassés et un grand nombre ont atteint le chalet en moins de trente minutes (sachant que les panneaux indiquent une heure).

Puis la douche, bienfaisante pour nos corps éprouvés par le dénivelé. Et la tartiflette, réconfortante pour nos estomacs en peine. Et la tisane, tonifiante pour nos chairs frigorifiées.

Adeline nous a donné un message sur les chaussures du zèle pour annoncer l’Évangile de paix. S’il ne fallait retenir qu’une seule phrase de ce qui a été dit, c’est que l’Évangile est une bonne nouvelle qui transforme et qui est à partager.

Ainsi, nos campeurs sont prêts à passer une agréable nuit à l’abris de la pluie. Et nous sommes tous très reconnaissants à Dieu de nous avoir gardés, notamment de la météo et des accidents, merci pour vos prières.