Pour la deuxième fois consécutive, le réveil a été avancé ce matin. En effet, le programme de la journée méritait cet aménagement de temps. Après un message sur l’adultère, ses conséquences mais aussi et surtout la grâce de Christ, nos soixante pupilles ont rapidement rejoint, en ouvrant l’œil, la gare de Zweilütschinen par le même chemin que quatre jours auparavant. Celui-ci avait toutefois été métamorphosé par la pluie de la veille rendant la mousse plus verte et, malheureusement, les cailloux plus glissants.

Notre destination cette fois n’était pas Suld mais le Burgseeli et son pitto-pieuvresque lac. Après un repas et une médit’ par troupes au bord des eaux bleues, tous ont pu y plonger depuis le bord ou les plongeoirs. Puis essayer de déloger le staff juché voire retranché sur la méduse, ou l’araignée, gonflable trônant sur l’eau.

Le temps est sûrement passé trop vite puisque quand l’heure du départ a sonné, personne ne semblait avoir la banane de partir. Il a pourtant bien fallu retourner sur nos pas et tout le monde a mis ses pastèques aux bieds pour ensuite se lancer dans la traditionnelle course Lauterbrunnen-Isenfluh. Bonne ou mauvaise nouvelle, à vous d’en juger, le record n’a pas été battu. Mais il est à noter que l’ensemble des coureurs a fait preuve de détermination et de courage.

Après les douches, nous avons pu déguster de délicieuses fajitas maison suivies de glaces aux mille pépites de chocolats. Et c’est donc le ventre bien rempli que soixante campeurs et une dizaine de staffs se sont lancés dans deux parties nocturnes de jeux de numéros. Bien évidemment, le staff est, encore cette année, resté invaincu. L’histoire ne retiendra pas que c’est surtout parce que la redoutée, mais non moins attendue, partie opposant les adolescents et leurs responsables n’a pu avoir lieu, faute de temps.

Nos soixante campeurs, ont finalement pu se coucher après un retour au calme musical et ils devront cette nuit se passer du bruit de la pluie pour berceuse.