À l’aube de ce huitième jour, entre bruine et soleil, cinquante-trois campeurs se sont extirpés de leurs tentes malgré l’air franchement frais. Après la pluie de la nuit, le petit-déjeuner n’a pas été de trop pour donner suffisamment de forces aux campeurs pour leur permettre de nettoyer les lieux communs de fond en comble. Tout était si propre du sol au plafond que l’on aurait presque pu entendre le chalet fredonner un air du genre :

Faut qu’j’quitte la crasse, il faut faire tout le ménage

C’est la rutilance, c’est la rutilance

Que je brille, jusqu’à la moindre aiguille

C’est la rutilance, c’est la rutilance

Ensuite, Léo a parlé du casque du salut. Celui-ci nous permet de rester focalisés sur Christ et sur ce qu’il dit et demande. C’est avec une leçon de choses que nous avons pu voir que l’on déborde de ce dont on se remplit. Le casque du salut nous permet donc de ne pas être remplis de mauvaises choses car il nous pousse à garder les yeux tournés vers Christ.

Au cours du repas, les résultats de la course de Lauterbrunnen à Isenfluh ont été annoncés. Et quelle ne fut pas la surprise générale à l’énonciation du nom du vainqueur puisqu’il s’agissait d’une vainqueure, Léontine. Son score frôle ainsi les annales puisqu’il est de 21 minutes et 31 secondes (vous vous souviendrez que les panneaux, eux, indiquent une heure pour ce même parcours).

Puis, les campeurs ont eu la surprise de constater que le staff s’était révolté et avait décidé de quitter le camp sans préavis. Ils ont donc dû, en équipe, partir à leur poursuite dans le village d’Isenfluh. La pluie oscillant entre bruine et averse n’a pas empêché nos pupilles de ramener les onze staffs rebelles à la raison. Ainsi donc, les méditations par troupes ont eu lieu comme si tout était normal.

Mais ce n’était pas le cas : sur la terrasse, la direction secondée par le staff technique fourmillait autour des tables pour préparer la deuxième vente du camp. Troupe par troupe, et malgré les conditions dantesques, les campeurs ont pu faire une deuxième tournée d’emplettes. Ils sont repartis les bras pleins de chocolats, livres, cartes postales et autres habits Maranatha.

Le souper a revigoré les corps frigorifiés grâce à des fish and chips de derrière les fagots. Et pendant que les campeurs faisaient leur vaisselle, la cuisine s’activait encore une fois derrière les fourneaux. Cette fois-ci pour préparer avec amour et bienveillance des popcorns en prévision de la soirée film. Mais avant toute chose, nous avons pu écouter une invitée spéciale nous raconter les camps qu’elle avait vécu il y a de nombreuses années. Son témoignage nous a permis de nous rendre compte des évolutions et aussi des immuabilités dans nos camps. Nous avons aussi pu nous rendre compte de la fidélité de Dieu au fil des ans. Les campeurs ont ensuite profité de leurs popcorns devant le film War room parlant de la force de la prière.

Malgré la nuit fraîche, chacun a regagné sa tente et son trou, à présent bien creusé, pour épancher son sommeil. Et même si personne ne semble le réaliser, demain sera notre dernière journée complète ici et elle promet de réserver encore un beau lot de surprises.